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Bruxelles ciblé par une attaque informatique à l'approche de réunions cruciales

La Commission européenne a pris des mesures sans précédent pour prévenir une nouvelle attaque informatique alors que doivent débuter, jeudi à Bruxelles, d’importantes discussions sur la Libye et la situation économique.

La menace est prise très au sérieux par la Commission européenne. A tel point qu'elle a officiellement reconnu, jeudi, que des institutions avaient été ciblées par une attaque informatique.

Pour l’heure, l’Union européenne reste floue sur la méthode et les intentions. "Il ne s’agit pas d’une attaque de grande ampleur, mais d’une opération très ciblée - c’est en cela que nous la prenons très au sérieux", explique Antony Gravili, porte-parole de la Commission européenne, qui a refusé de préciser quelles institutions avaient été visées.

Des mesures inédites prises par Bruxelles

"Nous sommes fréquemment attaqués, mais c’est la première fois que nous avons dû prendre de telles mesures de sécurité", reconnaît-il auprès de France24.com.

La Commission s’est donc provisoirement transformée en forteresse numérique. Impossible, pour ses employés, d’accéder depuis l’extérieur à leur messagerie électronique ou à d’autres services (l'Intranet notamment). Tous ont également dû changer leur mot de passe.

L’ouverture d’une série de réunions sur la Libye et la situation économique en Europe a-t-elle poussé l’UE à redoubler de vigilance ?

Des similitudes avec une attaque des réseaux de Bercy ?

Toujours est-il que ces mesures sont en vigueur - ce qui peut laisser penser que l’attaque n’est pas maîtrisée. Bruxelles se refuse d'ailleurs à toute confirmation. "Nous avons eu connaissance des faits mardi, en fin d’après-midi", précise Antony Gravili.

Les affaires de piratage informatique commencent à inquiéter sérieusement les institutions internationales et les États. Le site de la chaîne de télévision britannique BBC affirme même que, selon "d’autres sources", cette attaque aurait des similitudes avec celle dont a été victime le ministère français des Finances, en décembre dernier.

Les cybercriminels avaient alors récupéré des documents sur la préparation d’un sommet du G20 présidé par Paris. Sur ce point, Antony Gravili se montre très réservé : "Nous ne pouvons pas établir un tel lien pour l'instant."