Suite au rejet par le Parlement du plan de rigueur présenté par son gouvernement, le Premier ministre socialiste portugais, José Socrates, a annoncé sa démission.
REUTERS - Le Premier ministre portugais José Socrates a présenté mercredi soir sa démission après le rejet par le Parlement des mesures d'austérité proposées par le
gouvernement socialiste minoritaire.
Le président Anibal Cavaco Silva l'a chargé d'expédier les affaires courantes et a précisé qu'il recevrait vendredi les dirigeants des partis politiques.
José Socrates avait averti que le rejet des mesures d'austérité allait contraindre le Portugal, à l'instar de la Grèce et du Portugal, à solliciter une aide internationale, une solution à laquelle il est hostile.
Le recul de l'euro face au dollar s'est accéléré après le rejet du programme d'austérité, la monnaie unique repassant sous la barre de 1,41 dollar. Vers 21h00 GMT, l'euro cédait 0,8% par rapport au billet vert.
Le vote du Parlement n'est pas une surprise, la principale formation d'opposition, le Parti social-démocrate, ayant fait savoir lundi qu'elle ne soutiendrait pas ces mesures.
Le coût de la dette portugaise s'est d'ailleurs inscrit en hausse avant le vote du parlement.
L'assurance contre un défaut de la dette souveraine portugaise coûtait plus cher sur le marché des CDS (credit default swap) tandis que l'écart de rendement entre les obligations d'Etat portugaises et allemandes se creusait.
Lisbonne avait espéré pouvoir faire passer son plan avant le sommet européen, consacré au plan global à la crise de la dette, qui débute jeudi.
Tous les partis d'opposition ont voté pour une résolution destinée à rejeter les mesures, qui font partie du programme de stabilité et de croissance pour les années 2011-2014.
Seuls les socialistes, qui détiennent 97 des 230 sièges du Parlement, se sont prononcés en faveur des mesures.