Défait sur la pelouse du Benfica (2-1) en 8e de finale aller de l'Europa League, le Paris Saint-Germain, amorphe depuis trois matchs et en proie à une crise de vestiaire, mise sur cette rencontre pour retrouver son souffle et passer en quarts.
AFP - Le Paris SG, battu de peu à l'aller (2-1) mais à peine au-dessus de la ligne de flottaison après trois matches sans victoire, s'accroche au mince espoir d'éliminer le favori Benfica jeudi (19h00) en 8e de finale retour de l'Europa League pour faire repartir sa saison sur de bons rails.
Depuis trois matches, rien ne va plus à Paris, qui s'enfonce doucement dans une crise qui ne dit pas son nom.
Alors que les hommes de Kombouaré ne sont jamais restés quatre matches sans victoire cette saison, la venue des Portugais peut relancer la machine. Ou la couler quasi-définitivement à trois jours d'un déplacement à risque à Marseille.
Car jusque-là, à l'instar de sa victoire à Séville en poule, l'Europa League a toujours remis en selle le PSG après ses faux pas nationaux.
Et si, en raison de la forte communauté portugaise à Paris, le Parc des Princes passera sous contrôle +benfiquiste+, Paris a des arguments à faire valoir.
D'abord, il n'a jamais perdu à domicile face à un représentant de ce pays. Ensuite, il est invaincu depuis 14 matches européens dans son stade.
Surtout, le goût de la revanche peut transcender les survivants Armand, Chantôme, ou Sakho, déjà éliminés par cet adversaire en 2007, au même niveau de la compétition (2-1 et 1-3).
Enfin, Paris a montré au match aller que même son équipe B n'avait pas à rougir face à l'armada du champion 2010 du Portugal, guetté par une 100e défaite européenne.
Sans un nouvel excès de maladresse, les Parisiens auraient même pu éteindre tout suspens après 45 minutes. Mais au moins ont-ils marqué ce petit but qui les laisse en vie avant le retour grâce à Luyindula, absent au retour car officiellement blessé.
La C3 pour lustrer sa saison
Après trois nuls européens et une défaite, les joueurs n'ont d'autre choix que de dépasser les luttes d'ego qui semblent miner le vestiaire, comme l'ont reconnu l'entraîneur Kombouaré et le président Leproux, et retrouver le chemin de la victoire.
Décroché lui aussi dans son championnat, dont il occupe une 2e place, Benfica, virevoltant et taillé pour la C1 quand ses stars Cardozo, Saviola et Aimar jouent à leur niveau, n'a plus que la C3 pour lustrer sa saison et il s'est permis de reposer ses cadres ce week-end.
Pourtant, avec eux, il n'avait pas impressionné à l'aller. Terreurs annoncées, Gaïtan et Salvio étaient passés à côté. Après un nouveau record national de 18 succès d'affilée, sa victoire à l'aller encadre une défaite et un nul et Benfica semble moins fringant.
Mais exactement dans la même situation, au tour précédent contre Stuttgart, les Aigles avaient trouvé le moyen de s'imposer en Allemagne (2-0 après le succès 2-1 à l'aller).
De quoi nourrir, peut-être comme à l'aller, un certain complexe de supériorité chez l'équipe la plus expérimentée restant en lice en Europa League?
Le passé doit pourtant autant inciter Jorge Jesus, son entraîneur, à la prudence, qu'inspirer le PSG.
Après un bon nul au Parc (0-0) lorsqu'il entraînait Braga en 2009, le technicien s'était en effet fait piéger chez lui au retour par un Hoarau qu'il n'avait pas vu surgir (1-0).