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Contre Copenhague, Didier Drogba espère reconquérir une place de titulaire chez les Blues

Relégué sur le banc des remplaçants depuis l'arrivée de Fernando Torres lors du mercato d'hiver, l'attaquant ivoirien de Chelsea peine à retrouver une place de titulaire. Il compte sur la Ligue des champions pour changer la donne.

AFP - Poussé sur le banc par l'arrivée de Fernando Torres au mercato d'hiver, Didier Drogba doit reconquérir sa place dans le onze de départ de Chelsea, qui affronte mercredi Copenhague en Ligue des champions, pour éviter de faire les frais d'une recomposition de l'équipe l'été prochain.

Dans l'esprit de tout le monde, l'achat de la star espagnole à Liverpool pour la somme record de 58 millions d'euros devait donner naissance à un duo explosif avec l'Ivoirien à la pointe de l'attaque des "Blues".

Drogba lui-même avait rejeté toute inquiétude. "La concurrence? Il y en a toujours eu ici, et c'est pour ça que nous avons gagné autant de trophées", avait-il dit.

Mais Carlo Ancelotti avait d'autres idées. Au lieu de sacrifier Nicolas Anelka, qui faisait figure de victime désignée, c'est Drogba que l'entraîneur italien a décidé de reléguer sur le banc des remplaçants après une première tentative à trois attaquants (Anelka-Torres-Drogba) sanctionnée par une défaite à domicile contre Liverpool (1-0 le 6 février).

L'Ivoirien n'était pas titulaire face à Fulham (0-0 le 14 février), ni à Copenhague lors du match aller des huitièmes de finale (2-0 le 22 février), ni contre Manchester United (2-1 le 1er mars).

Ce camouflet infligé à l'un des buteurs les plus prolifiques de la Premier League ces dernières années (93 buts depuis son arrivée de Marseille en 2004) n'a pas tardé à déclencher une vague de rumeurs sur un départ de la star, d'autant que la presse anglaise prête au milliardaire Roman Abramovich l'intention de profondément remodeler son effectif à l'intersaison.

Crise de malaria

Le problème est que Drogba n'a aucune envie de quitter Londres, où sa famille et lui-même se plaisent. Une seule solution donc, convaincre, balle au pied, le club de le garder à la fin de la saison, malgré ses 33 ans.

"J'ai tout ce dont je rêve à Chelsea. Je suis dans un grand club avec des coéquipiers formidables. La vie ici est parfaite pour ma famille. Il y a quelques années, j'aurais pu dire que je rêvais de jouer pour l'AC Milan, le Real Madrid ou Manchester United, mais maintenant je n'en ressens plus le besoin", a-t-il dit.

Drogba doit très sérieusement accélérer l'allure par rapport à un début de saison loin de ses standards: 10 buts seulement en Premier League, contre 29 en 2009-2010. Une méforme qui s'explique en grande partie par la sévère crise de malaria qui l'a mis sur le flanc pendant plusieurs semaines à l'automne.

La contre-attaque de l'Ivoirien a commencé contre Manchester United, où son entrée à l'heure de jeu a revitalisé le jeu des "Blues", finalement vainqueurs 2 à 1. "Il a changé le match", a alors reconnu Ancelotti, qui allait l'aligner dans le onze de départ à Blackpool (victoire 3-0) la semaine suivante.

Les occasions de briller restent nombreuses pour Drogba et son club car malgré la crise sportive qu'ils ont tous les deux traversée, le cru 2011 peut encore être exceptionnel.

Pratiquement qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions, le trophée qu'ils convoitent plus que tout autre pour ne l'avoir jamais remporté, les "Blues" et leur star africaine n'ont pas complètement renoncé à toute ambition en Championnat.

Avec neuf points de retard, mais un match en plus à jouer et la perspective d'aller défier le leader Manchester United à Old Trafford, le coup est encore jouable. A condition que Drogba redevienne lui-même.