Vainqueur de la Ligue des champions en 2010 contre le Bayern, l’Inter Milan retrouve les Allemands, ce mardi, en huitièmes de finale. Mais cette fois, le dernier club italien en lice, défait au match aller (1-0) en Italie, aura fort à faire.
Depuis une décennie, le football italien peine à retrouver des couleurs. L’édition 2010-2011 des compétitions européennes ne déroge pas à la règle. En Ligue Europa, aucun club italien n’est parvenu à valider son billet pour les huitièmes de finale après l’élimination de Naples par Villareal en seizièmes, le 24 février.
En Ligue des champions, le bilan est à peine plus flatteur. L’AS Roma, atomisée par le Shakhtar Donetsk en Ukraine (2-3, 3-0), a déjà quitté la compétition, tout comme l’AC Milan, incapable de prendre le dessus sur Tottenham (0-1, 0-0). Plus largement, parmi les 14 clubs qui ont disputé les 7 dernières finales de l'épreuve, seuls trois étaient italiens...
Dans ce contexte, l’Inter Milan, tenant du titre et dernier représentant de Serie A encore en lice, sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur, ce mardi, face au Bayern Munich. Reste que la situation paraît bien mal engagée pour les Milanais : battus (1-0) à domicile au match aller, ils abordent la seconde confrontation contre les Bavarois - en Allemagne - en bien mauvaise posture.
Pour espérer se qualifier à l’Allianz Arena, l’Inter devra, quoi qu'il en soit, se montrer plus convaincant que le week-end dernier à Brescia, avant dernier de Serie A (1-1). Seul atout du club lombard dans cette rencontre : il se présente en Bavière avec son effectif au complet, à l’exception de Lucio, titulaire indéboulonnable en défense et incertain pour cause de blessure. Stratosphérique cette saison avec 35 buts marqués toutes compétitions confondues, Samuel Eto’o devrait donc être de la partie, tout comme Wesley Sneijder, revenu à son meilleur niveau.
Un Bayern sur courant alternatif
Pour faire échec au duo offensif de choc des Nerazzurri, le Bayern Munich compte, lui, sur sa charnière Daniel van Buyten-Luiz Gustavo. Convaincante face à Hambourg (6-0), elle semble avoir permis à tout le bloc équipe de retrouver un peu de sérénité, samedi dernier.
Devant, les Bavarois peuvent également espérer frapper fort. Le duo Arjen Robben-Franck Ribéry a retrouvé ses automatismes, comme l'a prouvé la large victoire des Bavarois contre le HSV. L’entente entre le Néerlandais, auteur d’un hat-trick, et le Français, qui a inscrit un but, devrait constituer la clé de voûte du système de Louis van Gaal.
Reste que, en dépit de cette belle performance, le Bayern semble toujours fonctionner sur courant alternatif. Avant sa démonstration de force, le club avait enregistré sa pire série depuis dix ans en perdant trois matchs d’affilé.
Si les hommes de van Gaal, défaits (2-0) en finale de la dernière C1 par l'Inter, veulent prendre leur revanche, ils devront donc impérativement se brancher sur le bon signal. Éliminés de la Coupe d'Allemagne et distancés par Dortmund en Bundesliga, Il en va du sauvetage de leur saison...