La police bahreïnie a lancé des grenades lacrymogènes sur des protestataires retranchés dans le centre de Manama, après avoir dispersé des manifestants qui tentaient de bloquer l'accès au quartier d'affaires.
REUTERS - Des opposants bahreïnis sont parvenus à bloquer dimanche l'accès au Financial Harbour, un quartier d'affaires de Manama, malgré l'intervention des forces
de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau.
Les affrontements ont été d'une violence sans précédent depuis le 17 février, date à laquelle sept personnes ont été tuées par l'armée.
De jeunes manifestants ont dressé des barricades en travers de l'avenue qui conduit au quartier d'affaires, après avoir débordé la police anti-émeutes qui tentaient de les contenir aux abords de la place de la Perle, épicentre de la contestation.
"Le ministère de l'Intérieur procède actuellement à des opérations pour rouvrir l'avenue du roi Fayçal et conseille aux manifestants de regagner la place de la Perle pour leur propre
sécurité", indiquent les autorités dans un communiqué.
Bahreïn, qui abrite la Ve Flotte américaine, est agité depuis le mois dernier par un mouvement de contestation sans précédent depuis les années 1990, inspiré des soulèvements populaires tunisien et égyptien.
Le Mouvement de jeunesse du 14-Février, dont les militants campent sur la place de la Perle, avait annoncé samedi soir son intention de former une chaîne humaine pour bloquer l'accès au Financial Harbour.