Les manifestations organisées vendredi à Riyad et dans d'autres villes, qui ont peu mobilisé vu le quadrillage du royaume par les forces de l'ordre, ont été qualifiées de "tempête dans un verre d'eau" par le prince saoudien al-Walid Ben Talal.
AFP - Le prince saoudien Al-Walid ben Talal a qualifié vendredi de "tempête dans un verre d'eau" les manifestations en Arabie Saoudite qui se sont révélées peu nombreuses face au déploiement massif de forces de l'ordre, dans un entretien sur la chaîne américaine CNBC.
Pour le prince, loin de représenter une "journée de la colère", comme elle avait été nommée sur Facebook par ceux qui appelaient à manifester vendredi dans le royaume pour la démocratie et les droits, "en un mot, c'est une tempête dans un verre d'eau".
"On devrait plutôt la nommer la journée de l'allégeance au roi Abdallah, la journée de l'amour pour le roi Abdallah", a poursuivi ce neveu du monarque, un magnat de l'investissement dont la fortune est évaluée à 20 milliards de dollars.
Il a assuré que le roi réfléchissait actuellement à la manière de répondre à certains problèmes exprimés par sa population mais n'a pas évoqué de réforme de la monarchie absolue aujourd'hui en vigueur.
"Il est certain que nous voudrions opérer plusieurs changements en interne", a-t-il dit, assurant que "le roi Abdallah est un réformateur". "Ca suit son cours, chaque pays doit évoluer à son propre rythme".
"L'Arabie Saoudite n'est ni l'Egypte ni la Libye ni la Tunisie, point", a-t-il conclu.
Si aucun rassemblement n'a été observé à Ryad, la capitale du pays, ni à Jeddah, la grande ville portuaire de l'ouest du royaume, une petite manifestation s'est tenue, selon un témoin, dans la localité d'Awamia, près d'Al-Qatif, dans la province orientale où se concentre la minorité chiite du royaume.
Des militants non-identifiés avaient lancé sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter des appels à des manifestations pour réclamer la mise en place d'institutions élues afin de remplacer la Choura, conseil consultatif dont les membres sont nommés par le roi, et le gouvernement, dont la composition est elle aussi laissée à la discrétion du souverain.