Des hommes armés ont enlevé le responsable américain du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), à Quetta, dans le sud, non loin des zones tribales frontalières avec l'Afghanistan.
Le responsable du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) kidnappé lundi par des hommes armés à Quetta, dans le sud du Pakistan, est américain, selon la police et des sources diplomatiques.
"C'est un Américain, il s'appelle John Solecki", a déclaré à l'AFP un officier de la police de Quetta, Khalid Masood.
Il est le responsable de la branche de Quetta du HCR et son nom est bien John Solecki, a confirmé à l'AFP une porte-parole de l'ONU à Islamabad, Ishrat Rizvi, mais elle a refusé de livrer sa nationalité.
Des diplomates à Islamabad et des travailleurs humanitaires à Quetta, tous sous couvert de l'anonymat, ont confirmé à l'AFP que l'homme enlevé est américain.
Sa voiture a été prise en embuscade dans la matinée par des hommes armés qui ont tué son chauffeur, avait auparavant annoncé la police.
L'enlèvement, par des hommes armés qui ont tué son chauffeur, a été confirmé à l'AFP par des travailleurs humanitaires à Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan, non loin des zones tribales frontalières avec l'Afghanistan, où les talibans afghans et Al-Qaïda ont reconstitué leurs forces.
Le Baloutchistan est également en proie à une rébellion séparatiste de tribus de l'ethnie baloutche.
"Le responsable régional du HCR se rendait à son bureau quand sa voiture a été prise dans une embuscade par des hommes armés inconnus", a expliqué à l'AFP un officier de la police locale, Khalid Masood, qui n'a pas souhaité révéler sa nationalité.
"Ils ont ouvert le feu, son chauffeur a été blessé et il est mort alors qu'il était transporté à l'hôpital", a ajouté l'officier.
"Les assaillants ont emmené" le responsable du HCR "dans un lieu inconnu", a-t-il poursuivi.
Il voyageait à bord d'un véhicule 4X4 barré du sigle bleu UNHCR. Elle est apparemment sortie de la route lors de l'attaque car elle était encastrée dans un mur de brique, a constaté sur place un photographe de l'AFP. Une tache de sang maculait le trottoir du côté de la portière du chauffeur.
"Nous avons placé les troupes paramilitaires des garde-frontière en alerte", a assuré à l'AFP le chef de la police de Quetta, Humayun Jogezaï.
"Nous prendrons immédiatement d'assaut tout lieux dans lequel nous pensons que l'homme est retenu en otage", a-t-il ajouté.
"Des militants islamistes pourraient être" les auteurs de l'enlèvement, a indiqué à l'AFP un autre haut responsable de la police locale, sous couvert d'anonymat.
"Nous ne pouvons rien confirmer pour l'heure", a déclaré à l'AFP un porte-parole du HCR à Islamabad en fin de matinée.
Les ambassades, l'ONU et les ONG ont prévenu depuis quelques mois leurs ressortissants de risques d'enlèvements dans les zones proches des bastions des talibans pakistanais, dans le nord-ouest du Pakistan.