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Au moins 20 morts après plusieurs explosions dans une station-service

Une série d'explosions dans une station-service du centre du Pakistan, à Faisalabad, a provoqué la mort d'au moins vingt personnes, selon un bilan publié par la police. Plus d'une centaine de personnes ont également été blessées.

AFP - Une bombe a déclenché une série d'explosions dévastatrices mardi dans une station-service, faisant au moins 20 morts dans le centre du Pakistan, pays en proie depuis plus de trois ans à une vague extrêmement meurtrière d'attentats des talibans alliés à Al-Qaïda.

Au moins 127 autres personnes ont été blessées, selon la police, et les secouristes s'efforçaient de dégager d'autres victimes des décombres plusieurs heures après l'attaque.

"C'était une voiture piégée", a déclaré à l'AFP au téléphone Aftab Cheema, le chef de la police régionale de Faisalabad, la grande ville du centre où s'est produit le drame.

L'attentat est survenu en milieu de matinée près d'un réservoir de GPL (gaz de pétrole liquéfié).

"Il y a pour l'heure 20 morts et 127 blessés", a déclaré à l'AFP à la mi-journée Aftab Cheema, le chef de la police régionale à Faisalabad.

"Nous redoutons que le bilan ne s'alourdisse car certains des blessés sont dans un état critique", a-t-il ajouté.

La station-service se trouvait à proximité d'immeubles occupés par des administrations du gouvernement central et d'"agences sensibles", a précisé Aftab Cheema. Les "agences sensibles" désignent d'ordinaire les puissants services de renseignement.

Les télévisions montraient des images de la station-service et de plusieurs édifices alentour complètement détruits par la série d'explosions qui s'est immédiatement déclenchée. Les secouristes, comme de simples passants, s'efforçaient de dégager des corps ou des survivants des décombres.

"Il y a encore des gens pris au piège sous les décombres, nous déployons des grues et d'autres engins de chantier pour les dégager", a déclaré sur la chaîne de télévision Geo Tahir Husain, le chef de l'administration de la municipalité.

Le Pakistan est en proie à une vague sans précédent d'attentats (plus de 450), pour l'essentiel perpétrés par des kamikazes des talibans alliés à Al-Qaïda et qui a fait plus de 4.000 morts en trois ans et demi. Ces insurgés et des groupes fondamentalistes alliés, ont décrété, à l'été 2007 et à l'unisson d'Oussama Ben Laden en personne, le jihad à Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" de Washington depuis fin 2001.

Les attentats visent le plus souvent les forces de sécurité -armée, police, services de renseignement-, mais également, de plus en plus fréquemment ces derniers temps, des cibles civiles.

Vendredi, en pleine grande grande prière, onze personnes ont été tuées dans un attentat dans une mosquée du nord-ouest, à Nowshera, non loin des zones tribales frontalières de l'Afghanistan, bastion du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaïda en 2007.

A plusieurs reprises ces derniers temps, le TTP a revendiqué des attentats ayant visé les forces de sécurité en représailles, a-t-il dit, aux offensives de l'armée et aux tirs quasi-quotidiens de missiles sur des cadres d'Al-Qaïda et des talibans pakistanais et afghans par des drones de la CIA américaine dans les zones tribales.