En Estonie, la coalition de centre-droit, au pouvoir, a remporté les élections législatives en raflant 56 sièges sur 101 au Parlement, selon les résultats définitifs annoncés dimanche par la Commission électorale du pays.
REUTERS - La coalition de centre droit au pouvoir en Estonie, pays entré en janvier dans la zone euro après une récession très dure, a largement remporté les élections législatives de dimanche.
Après dépouillement de 97% des suffrages, le Parti de la Réforme du Premier ministre Andrus Ansip s'adjuge 33 sièges sur 101 dans le nouveau parlement et son partenaire, l'Union Pro Patria et Res Republica, en obtient 23, assurant à la coalition une majorité absolue, avec cinq sièges de plus que dans l'assemblée sortante.
Les analystes s'attendent à ce que le petit pays balte de 1,3 million d'habitants s'en tienne à la politique d'austérité qui lui a permis en janvier de devenir le 17e Etat membre de la zone euro avec la dette publique la plus faible de l'Union européenne.
Le Parti du Centre, principale formation d'opposition, a été affecté par des allégations selon lesquelles il aurait sollicité des financements en Russie, grand voisin que les Estoniens considèrent en général avec méfiance. Les responsables du parti ont démenti ces rumeurs.
Les sociaux-démocrates, pour leur part, étaient entrés au gouvernement après les élections de 2007 mais l'alliance avait éclaté.
Le gouvernement Ansip avait été minoritaire pendant quelque temps, mais des défections concernant des partis plus modestes avaient fini par lui donner 51 sièges au parlement.
L'Estonie a été confrontée à l'une des plus graves récessions enregistrées dans l'UE, son économie ayant subi une contraction de 14% en 2009. Seules ses voisines baltes, la
Lettonie et la Lituanie, ont connu pire au sein de l'Union.
Le pays a mis en oeuvre des mesures d'austérité pour redresser les finances publiques et adopter l'euro.
L'Estonie reste l'un des pays les plus pauvres de l'Union, où elle est entrée en 2004 de même qu'à l'Otan. Mais sa situation fiscale est saine. La Commission européenne lui prédit un déficit budgétaire total du secteur public de 1,6% du PIB pour 2011, ce qui correspond à la moyenne de la zone euro.
La dette de l'Etat, projetée à 9,5% du PIB pour cette année, sera de loin la plus faible de la zone euro où la moyenne s'élève en la matière à 86,5% du PIB. Le gouvernement s'est engagé à atteindre l'équilibre budgétaire d'ici à 2014.