![L'enquête de police n'a relevé "aucune trace d'espionnage" par des salariés L'enquête de police n'a relevé "aucune trace d'espionnage" par des salariés](/data/posts/2022/07/16/1657952775_L-enquete-de-police-n-a-releve-aucune-trace-d-espionnage-par-des-salaries.jpg)
La Direction centrale du renseignement intérieur français n'a trouvé aucune trace de compte en Suisse appartenant à l'un des trois cadres mis en cause par Renault. L'enquête n'a pu trouver aucune preuve d'espionnage industriel.
AFP - L'enquête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) n'a pour l'heure permis de mettre au jour "aucune trace d'espionnage" par des salariés de Renault et l'enquête menée au Liechtenstein a été "sans résultat", a-t-on appris jeudi de sources proches de l'enquête.
"Le numéro de compte" au Liechtenstein fourni dans le cadre d'une commission rogatoire internationale, "n'existe pas", a précisé une source dans la principauté qui a souhaité garder l'anonymat. "Apparemment, les informations étaient fausses. L'enquête a été sans résultat", selon cette source.
Les enquêteurs de la DCRI n'ont pour leur part retrouvé "aucune trace de comptes en Suisse" qui auraient été détenus par les trois cadres contre qui une procédure de licenciement a été engagée, selon une source proche de l'enquête qui évoque la possibilité que Renault ait reçu des informations erronées.
De faux numéros de comptes en Suisse auraient également ainsi été communiqués lors de l'enquête privée effectuée en interne avant que la DCRI ne soit saisie, a précisé la source.
Les enquêteurs de la DCRI, toujours selon la source, ont entendu au début de leurs investigations l'un des responsables de cette enquête interne, un ancien policier de brigade financière, qui leur a remis un rapport faisant en une dizaines de points état des accusations contre ces cadres.
Parmi ces points figuraient l'existence de comptes en Suisse et de sommes d'argent perçues -de 50 à 60.000 euros - dont, pour l'heure, "aucune trace n'a été retrouvée".
Invité à donner plus d'éléments, la DCRI s'étonnant de la "faiblesse des accusations à charge", ce responsable n'a pas donné suite, a encore précisé la source, ce qui a semblé aux policiers de la DCRI "curieux de la part d'un ancien enquêteur de police judiciaire".
La DCRI "a assez rapidement douté d'une affaire d'espionnage", a dit la source privilégiant des "affaires internes à l'entreprise" qui "pourraient au final se clore devant (le conseil des) prud'hommes" de l'avis des policiers en charge de l'enquête à la DCRI.
L'avocat de Renault, Me Jean Reinhart, a réfuté jeudi sur Europe 1 la thèse de la "manipulation": "Je démens absolument ce terme de manipulation. On n'est pas dans ce cadre-là, pour l'instant on n'a aucun renseignement qui concourt d'une façon ou d'une autre à dire que la thèse initiale, c'est-à-dire d'espionnage, n'existe pas."
"Le parquet de Paris s'attend à obtenir d'ici 8 à 10 jours des réponses sur l'existence éventuelle de comptes en Suisse ou au Liechtenstein détenus par des cadres mis en cause dans l'affaire d'espionnage présumé chez Renault, a-t-on appris mardi de source judiciaire.