L'Assemblée générale des Nations unies a décidé à l'unanimité de suspendre la Libye du Conseil des droits de l'Homme en raison de la violente répression que le régime du colonel Mouammar Kadhafi mène à l'encontre du mouvement de contestation.
AFP - L'Assemblée générale des Nations unies a suspendu mardi la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU en raison de la répression violente menée par Mouammar Kadhafi.
L'Assemblée générale composée de 192 membres a décidé la suspension, par consensus, de la Libye, sans voter, après que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon eut demandé une "mesure décisive" contre le dirigeant libyen.
A Genève, lors d'une session extraordinaire qualifiée d'ores et déja d'historique, le Conseil des droits de l'homme avait réclamé vendredi la suspension de la Libye de ses rangs, une première pour la principale instance onusienne chargée de défendre les droits de l'homme.
Cette recommandation avait besoin d'une décision de l'Assemblée générale pour être effective.
Personne n'a pris la parole au nom du régime libyen au cours du débat. Le Vénézuela a pour sa part accusé les Etats-Unis de préparer une invasion de la Libye, ce qui a provoqué la colère des représentants américains.
"Cette décision sans précédent envoie un nouveau message très clair à M. Kadhafi et à ceux qui le soutiennent encore: ils doivent cesser de tuer", a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice. Cette dernière a de nouveau demandé au leader libyen de quitter le pouvoir.
La session du Conseil des droits de l'homme a été précédée d'une intense activité diplomatique internationale durant tout le week end.
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi une résolution imposant des sanctions sévères au colonel Mouammar Kadhafi, à sa famille et à des proches du régime ainsi qu'un gel de leurs avoirs financiers.
Le Conseil de sécurité a également saisi samedi le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) sur "la situation en Libye depuis le 15 février".