Vendredi, des affrontements entre des policiers et des manifestants appelant au départ du président Ismaël Omar Guelleh ont fait deux morts. Samedi, les autorités ont arrêté trois leaders de l'opposition avant de relâcher deux d'entre eux.
AFP - Deux des trois opposants arrêtés samedi à Djibouti au lendemain d'une manifestation sans précédent contre le président Ismaël Omar Guelleh, qui s'est soldée par deux morts, ont été libéréa dans la soirée, a annoncé la télévision d'Etat.
"Aden Robleh Awaleh, Ismaël Guedi Hared et Mohamed Daoud Chehem ont été placés samedi en garde à vue suite aux violents heurts survenus vendredi soir entre forces de l’ordre et manifestants", avait annoncé le procureur de la république Djama Souleiman.
Tous trois sont respectivement présidents du Parti national démocratique (PND), de l’Union pour la justice et la démocratie (UDJ) et du Parti démocratique djiboutien (PDD).
Ismaël Guedi Hared dirige également l’Union pour l'alternance démocratique (UAD), principale coalition de l'opposition à l'origine de la manifestation de vendredi qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes près du stade Gouled.
MM. Robleh Awaleh et Ismaël Guedi Hared "ont forcé samedi en fin de matinée au moyen de leur véhicule le barrage du port de Djibouti, puis le commissariat de police local (...) afin de libérer M. Daoud Chehem", retenu sur place depuis la veille, a affirmé le procureur.
La télévision d'Etat a ensuite annoncé samedi dans la soirée la libération de Robleh Awaleh et Ismaël Guedi Hared, mais sans préciser le sort du troisième, Mohamed Daoud Chehem.