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Cinq migrants meurent dans le naufrage de leur bateau

Cinq migrants sont morts vendredi au large de la Tunisie dans le naufrage d'une barque transportant des clandestins tentant de gagner l'Italie. Tunis dément toute responsabilité de ses gardes-côtes, contrairement à ce qu'affirment des rescapés.

AFP - Le ministère tunisien de la Défense a affirmé mercredi que le naufrage vendredi d'une barque de clandestins tentant de rejoindre l'Italie avait fait au total cinq morts et nié toute responsabilité des gardes-côtes dans ce drame comme les en ont accusés des survivants.

Huit survivants de ce naufrage ont affirmé lundi à l'AFP que des gardes-côtes tunisiens avaient "délibérément foncé" sur leur embarcation et que dans le naufrage cinq personnes étaient mortes et que 30 étaient portées disparues.

Le ministère de la Défense affirme qu'au total "99 personnes ont été sauvées, cinq corps ont été repêchés" et ne fait pas état de disparus, dans un communiqué cité par l'agence officielle TAP.

Le ministère affirme également que les gardes-côtes ne sont pas responsables de cette tragédie. Il indique dans son communiqué qu'il y avait une centaine de clandestins à bord de la barque interceptée par une vedette des gardes-côtes au large de l'île tunisienne de Kerkenah.

"La vedette a demandé à la barque de s'arrêter mais le capitaine de l'embarcation n'a pas répondu aux injonctions et la vedette des gardes-côtes est arrivée à côté. A ce moment-là, la barque, au lieu de s'arrêter, a essayé de fuir ce qui a provoqué une collision", dit-il.

"Le choc a provoqué la panique, ce qui a fait que la barque a perdu l'équilibre et que les passagers sont tombés à l'eau", ajoute-t-il.

Selon des survivants interrogés par l'AFP, l'embarcation des clandestins transportait 120 passagers.

"Un bateau de la garde nationale nous a donné l'ordre d'arrêter les moteurs. Nous avons obéi", a affirmé l'un d'eux Ziad Ben Abdaalah, 23 ans.

Puis il "s'est mis en position parallèle avec le nôtre avant de reculer de 700 mètres environ. Nous pensions que le bateau rebroussait chemin, mais soudain il a foncé sur nous", a-t-il dit. "Nous avons entendu des gardes nous dire de +baisser les têtes+, et ensuite ils ont foncé sur nous et ont brisé en deux notre bateau".