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Les Bleus ont enregistré quatre victoires en quatre rencontres. Pourtant, le match amical qui va les opposer aux Brésiliens, ce mercredi, sera sans doute le premier vrai test pour l’équipe de France. Pourquoi ? Explications.

Première du groupe D des phases éliminatoires de l’Euro-2012, invaincue depuis quatre rencontres, la France semble repartie de plus belle après le fiasco du Mondial sud-africain. Depuis la défaite surprise contre la Biélorussie au Stade de France (0-1), les Bleus ont enchaîné trois victoires consécutives en match officiel contre la Bosnie-Herzégovine (0-2), la Roumanie (2-0) et le Luxembourg (2-0). Ces succès ont permis au sélectionneur Laurent Blanc de créer une spirale positive dans le groupe.

Mais il semble encore difficile de parler d’exploit sportif, et encore moins de match  de référence pour apprécier les progrès de l'équipe de France.

Ce fameux match test aurait dû intervenir en décembre dernier, en match amical, face à l’Angleterre à Wembley (2-1). Mais les Anglais n’ont pas été à la hauteur de ce qu’on attendait d’eux. Diminuée par l’absence de ses attaquants titulaires, la sélection de Fabio Capello n’a jamais vraiment inquiété les Bleus, si ce n’est dans les dernières minutes de la rencontre. Ce qui, précisément, fait dire à Laurent Blanc : "le Brésil, c'est le test ultime."

Sans Samir Nasri ni Mathieu Valbuena

"[Le Brésil] à mon sens est l'une des deux meilleures équipes au monde avec l'Espagne", a estimé Laurent Blanc après avoir accueilli les joueurs au centre d'entraînement de Clairefontaine. "La motivation est facile à trouver lorsqu'on va les [les Brésiliens] rencontrer, même si un match comme celui-là aurait mérité une préparation plus longue et plus minutieuse", juge-t-il, peut-être à raison. Car l’effectif a connu quelques changements depuis Wembley. En premier lieu, les absences pour blessure de Samir Nasri et de Mathieu Valbuena (buteur contre l’Angleterre) auront certainement des conséquences sur la dynamique du jeu dans les phases offensives.

Jusqu’à présent, Nasri a joué le rôle de détonateur de cette équipe. Or, pour l’heure, seul Yoann Gourcuff serait en mesure de prendre sa place. Encore faudrait-il qu’il retrouve son niveau de jeu de la saison dernière. Depuis son transfert houleux vers Lyon en début saison, Gourcuff n’a toujours pas convaincu. L’ex-Girondin a tendance à faire le strict minimum plutôt que de viser l’exploit à chaque rencontre comme il en avait l’habitude sous les ordres de Laurent Blanc à Bordeaux. Le Brésil réveillera-t-il son instinct de buteur-dribbleur ?

Dans le cas de Valbuena, la donne est quelque peu différente notamment après le retour en grâce de Jérémy Menez. Après ses piges manquées contre la Norvège et la Biélorussie, l’ex-Monégasque a failli passer au travers de la sélection nationale. Mais ce membre de la "génération ‘87" (Hatem Ben Arfa, Karim Benzema, Samir Nasri) a su rebondir à temps avec l’AS Roma, où il est devenu titulaire indiscutable sur l’aile droite. Il devrait donc animer ce couloir sans trop de problème.

Laurent Blanc, qui n’avait pas participé à la finale de 1998 face aux Brésiliens après avoir été sanctionné en demi-finale, aura un effectif quasi-complet pour affronter les Pato, Robinho et autre Hulk devant un public du Stade de France toujours aussi difficile à amadouer.