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Les deux Américains dont le procès s'est ouvert dimanche à Téhéran ont répété avoir franchi par erreur la frontière iranienne alors qu'ils effectuaient une randonnée dans le Kurdistan irakien, à l'été 2009. Les autorités les accusent d'espionnage.

REUTERS - Deux Américains arrêtés en Iran le 31 juillet 2009 et accusés d'espionnage par Téhéran ont plaidé non coupable dimanche au premier jour de leur procès à huis clos, rapporte la télévision d'Etat iranienne.

Shane Bauer et Josh Fattal affirment être des randonneurs qui ont franchi la frontière par mégarde alors qu'ils marchaient dans les montagnes du Kurdistan irakien. Sarah Shourd, une compatriote qui avait été interpellée en même temps qu'eux, a été remise en liberté en septembre contre le versement d'une caution de 500.000 dollars.

La chaîne publique iranienne en langue anglaise Press TV a rapporté que Shane Bauer et Josh Fattal avaient assisté à la première audience de leur procès.

Sarah Shourd, bien que convoquée par la justice iranienne, ne s'est pas présentée, a ajouté la chaîne. Tous trois ont plaidé non coupable des accusations d'espionnage et d'entrée illégale en territoire iranien.

Aucune date n'a été fixée pour la reprise du procès, a indiqué Press TV. L'audience était fermée au public et à la presse.

Dimanche en fin de journée, Press TV a diffusé des images des deux hommes dans la salle d'audience. L'air inquiet, ils paraissaient donner des précisions sur leurs voyages au
Moyen-Orient. "J'ai été en Irak et au Kurdistan comme touriste avec ma fiancée Sarah, Josh et notre ami Sean", a déclaré Bauer.

Selon Press TV, le parquet de Téhéran a dit avoir des preuves convaincantes de la coopération des trois accusés avec les agences de renseignement américaines.

L'avocat de la défense, qui n'a pas pu voir ses clients au cours des quatre mois qui ont précédé l'ouverture du procès, s'est dit convaincu que les accusations d'espionnage se
révèleraient infondées. "J'ai étudié tous les détails et je suis sûr que mes clients ne sont pas coupables et que cette accusation d'espionnage ne repose sur rien", a déclaré Massoud Shafii à Reuters.

"Même s'il y a eu entrée illégale", a-t-il ajouté, "le fait que la frontière ne soit pas signalée, les mettant dans l'impossibilité de la reconnaître" devrait permettre de montrer qu'ils n'ont pas pénétré de manière intentionnelle en Iran.

L'Iran avait initialement fixé le début du procès à novembre dernier puis l'a reporté à la dernière minute en raison de l'absence de Shourd.