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envoyée spéciale à Davos – Trois jours de discussions à Davos pour les grands de ce monde. N'entre pas qui veut dans le gotha du 39e Forum économique. Entre accès réservés, salons VIP et escaliers dissimulés, petit tour des couloirs dérobés du Palais des Congrès.

Jour J+2 Le VIP et le quidam

Trois jours sont nécessaires à Davos pour comprendre que certaines personnes ne sont pas les bienvenues... dans certains endroits. On en a déjà l’intuition la veille du lancement, on en fait l’expérience le jour J et on obtient la confirmation irréfutable deux jours après.

Entre J-1 et J+2, petite enquête

Nul doute que le droit de cité au Forum économique de Davos est l’occasion pour les grands de ce monde de se retrouver à huis clos. Il est normal donc d’en sécuriser l’accès et de limiter les nuisances. Là où cela devient intéressant, c'est qu'une véritable hiérarchie se met en place, insidieusement. D'abord, entre ceux qui sont invités et les participants, qui doivent débourser la somme de 42 000 francs suisses, soit plus de 28 700 euros. E nsuite, e ntre les participants VIP, les participants tout court et les partenaires de l’opération. Et c’est sans parler des membres, ou non, des communautés. Par exemple celle des "jeunes dirigeants", ou celle des "pionniers de la technologie". 

La sélection se fait à l’entrée du Forum, par un système élaboré de badges de couleurs différentes. Elle se poursuit à l’entrée des principales salles de conférence. Petit sourire gêné de l’agent de sécurité, à l’entrée d’un panel sur l’agenda économique des pays du Golfe. Les journalistes seraient interdits d'entrée dans cette salle. Raide, il indique que certaines personnes sont, "par principe", exclues de cette salle.

Le thème n’incitait pourtant pas à la controverse. "La salle qui lui fait face vous est ouverte". "Très généreux, merci". Pour débattre en secret, ce serait donc dans cette salle-ci qu’il faudrait se réunir. Il était alors tentant de recenser tous les débats qui y ont eu lieu : "Les dures leçons des déséquilibres mondiaux", "Les nouvelles frontières de la gouvernance financière", ou encore "La gestion d’actifs dans un monde globalisé"...  Rien qui puisse prêter à polémique… Ces thèmes sont rabattus depuis plus d’un an. Il n'y a, en réalité, pas de raison évidente à cet interdit.

La révolte fut brève. Ladite conférence 'd’en face", celle ouverte au quidam, traite des 'mondes virtuels'.

Et ce fut l’occasion d’entendre débattre Chad Hurley et Mark Zuckeberg, jeunes génies créateurs de Youtube et de Facebook.

  Voilà qui donne de l’énergie pour affronter le dernier jour au "bunker"!

Lisez le récit de la veille : "La valse des banquiers"