envoyée spéciale à Davos – Trois jours de discussions à Davos pour les grands de ce monde. N'entre pas qui veut dans le gotha du 39e Forum économique. Entre accès réservés, salons VIP et escaliers dissimulés, petit tour des couloirs dérobés du Palais des Congrès.
Trois jours sont nécessaires à Davos pour comprendre que certaines personnes ne sont pas les bienvenues... dans certains endroits. On en a déjà l’intuition la veille du lancement, on en fait l’expérience le jour J et on obtient la confirmation irréfutable deux jours après.
Entre J-1 et J+2, petite enquête
La sélection se fait à l’entrée du Forum, par un système élaboré de badges de couleurs différentes. Elle se poursuit à l’entrée des principales salles de conférence. Petit sourire gêné de l’agent de sécurité, à l’entrée d’un panel sur l’agenda économique des pays du Golfe. Les journalistes seraient interdits d'entrée dans cette salle. Raide, il indique que certaines personnes sont, "par principe", exclues de cette salle.
Le thème n’incitait pourtant pas à la controverse. "La salle qui lui fait face vous est ouverte". "Très généreux, merci". Pour débattre en secret, ce serait donc dans cette salle-ci qu’il faudrait se réunir. Il était alors tentant de recenser tous les débats qui y ont eu lieu : "Les dures leçons des déséquilibres mondiaux", "Les nouvelles frontières de la gouvernance financière", ou encore "La gestion d’actifs dans un monde globalisé"... Rien qui puisse prêter à polémique… Ces thèmes sont rabattus depuis plus d’un an. Il n'y a, en réalité, pas de raison évidente à cet interdit.
La révolte fut brève. Ladite conférence 'd’en face", celle ouverte au quidam, traite des 'mondes virtuels'.
Et ce fut l’occasion d’entendre débattre Chad Hurley et Mark Zuckeberg, jeunes génies créateurs de Youtube et de Facebook.
Voilà qui donne de l’énergie pour affronter le dernier jour au "bunker"!