Accusées d'"étouffer la contestation" par Human Rights Watch (HRW), les autorités jordaniennes se sont défendues en soulignant que la série de manifestations de ces derniers jours illustraient la liberté d'expression dont jouissent les Jordaniens.
AFP - Le gouvernement jordanien a critiqué vendredi le rapport de l'organisation Human Rights Watch (HRW) qui avait accusé la veille les autorités jordaniennes de limiter la liberté d'expression et d'"étouffer la contestation".
"Les Jordaniens peuvent exprimer librement leurs opinions sans pression ni frayeur de représailles", a déclaré à la presse le ministre du Développement politique, Moussa Maaytah.
Il a pris pour exemple "la série de manifestations pacifiques qui se sont déroulées récemment dans le royaume au cours desquelles les citoyens ont pu critiquer ouvertement leur gouvernement et ses politiques".
"Des milliers de personnes ont manifesté et il n'y a pas eu une seule arrestation ou harcèlement de la part de la police", a-t-il ajouté.
Christoph Wilcke, chercheur de HRW spécialisé sur le Proche-Orient, avait déclaré jeudi à Amman que la Jordanie devait "cesser d'étouffer la contestation et permettre aux Jordaniens de formuler librement leurs reproches".
Selon HRW, les autorités ont poursuivi des opposants pacifiques et interdit des manifestations exprimant pacifiquement l'opposition au gouvernement.
"Certains rapports de HRW sont basées sur des témoignages d'individus sans que leur crédibilité soit validée", a jugé le ministre.
Une nouvelle manifestation est prévue vendredi en Jordanie après la prière.