Jo-Wilfried Tsonga, finaliste en 2008, s'est fait peur dès le premier tour de l'Open d'Australie face à l'Allemand Philipp Petzschner. Largement dominé dans les deux premiers sets, il remporte finalement les trois dernières manches.
AFP - Le Français Jo-Wilfried Tsonga, N.13 mondial, a surmonté mardi un handicap de deux sets face à l'Allemand Philipp Petzschner pour finalement s'imposer au bout du suspense 4-6, 2-6, 6-2, 6-3, 6-4 et ainsi se qualifier au 2e tour de l'Open d'Australie à Melbourne.
Comme Gaël Monfils lundi, face au Néerlandais Thiemo De Bakker, Tsonga a su renverser une situation bien compromise pour rejoindre l'Italien Andreas Seppi au prochain match.
Finaliste en 2008, quart de finaliste en 2009, demi-finaliste l'an dernier: difficile d'imaginer un Open d'Australie sans Tsonga en deuxième semaine.
Le public de la Margaret Court Arena a lui aussi refusé ce cas de figure et la colonie française dans les tribunes n'a cessé de donner de la voix pour encourager le Manceau.
Le début de match avait donné le ton. Dès son deuxième jeu de service, Tsonga devait ferrailler pendant de très longues minutes avant de l'emporter face au 57e mondial, dont le principal fait d'arme en Grand Chelem est un 3e tour à Wimbledon.
S'il prenait la mise en jeu de son adversaire dans la foulée, pour mener 4-2, celui-ci enchaînait ensuite trois jeux de suite et raflait la manche.
Petzschner élevait encore son niveau dans la deuxième manche et baladait le Français qui, bien impuissant, abandonnait le set 6-2.
Au troisième set, le Français retrouvait de l'allant et la clé du jeu adverse. Il creusait l'écart à 3-1 dans le sillage d'une première balle retrouvée et de montées au filet plus en rythme.
Le poing serré, exhortant les spectateurs, il prenait alors la main et la manche face à un Petzschner déstabilisé et très agacé. Ses coups droits devenaient de plus en plus incisifs, ses balles flirtaient avantageusement avec les lignes et le filet et, à mesure que les reflets orangés du soleil s'évanouissaient dans la douce nuit d'été, l'idée d'une victoire renaissait.
Il enlevait ainsi la 4e manche tambour battant après avoir écarté deux balles de débreak au moment de conclure. Subtilisant le service de Petzschner dès le début du cinquième set, il concluait logiquement, porté par le vent, tournant, de l'histoire.