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"Nous allons revenir", indique l'un des émissaires de la Cédéao

Les émissaires de la Cédéao et de l'Union africaine se sont entretenus avec le président sortant Laurent Gabgbo, avant de rencontrer son rival, Alassane Ouattara. Aucune indication sur l'évolution de la situation n'a été donnée.

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Les émissaires de la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'Union africaine (UA) ont quitté le palais présidentiel ivoirien, lundi après-midi, sans que rien ne filtre sur le contenu de leurs discussions avec le président sortant, Laurent Gbagbo.

"Nous allons revenir", a simplement déclaré le président béninois, Boni Yayi, à l'issue de la rencontre. À ses côtés, Laurent Gbagbo a acquiescé, souriant. La rencontre a été "utile", a ajouté le Premier ministre kényan, Raila Odinga. "Nous sommes ici pour engager un dialogue en vue de régler la crise", a-t-il précisé.

Raila Odinga, leader des négociations 

Les présidents béninois, cap-verdien et sierra-léonais, mandatés par la Cédéao, et le Premier ministre kényan, dépêché par l'Union africaine (UA), se sont entretenus pendant près de deux heures avec Laurent Gbagbo. Ils se sont ensuite dirigés vers l'hôtel du Golf pour rencontrer son rival, Alassane Ouattara.

Les trois émissaires de la Cédéao s'étaient déjà rendus à Abidjan la semaine dernière pour demander à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir pacifiquement. "Ils n'avaient pas obtenu de réponse claire et Laurent Ggabgo avait réussi à gagner du temps, rappelle Pauline Simonet, envoyée spéciale de FRANCE 24 à Abidjan. Cette fois, il semble que Raila Odinga, que l'UA a envoyé en renfort, fasse figure de leader dans ces négociations."

"Raila Odinga a une position beaucoup plus ferme, poursuit Pauline Simonet. Il est l'une des premières personnalités à avoir demandé le départ de Laurent Gbagbo et à avoir envisagé un recours à la force."

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Une "dernière" tentative de médiation ?

Laurent Gabgbo, qui se considère comme le seul président de Côte d'Ivoire, a toutefois répété jusqu'à ces derniers jours qu'il n'avait nullement l'intention de quitter son poste. Alassane Ouattara, de son côté, exclut toute négociation avec Laurent Gbagbo. "On ne négocie pas avec un dictateur", a déclaré sur FRANCE 24 son Premier ministre, Guillaume Soro.

Dans le camp d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale et la Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI), on répète qu'en cas d'échec de cette "dernière" tentative de médiation, le recours à la force sera la seule option possible.

"Raila Odinga aura-t-il réussi, avec son ton plus ferme, à faire fléchir Laurent Gbagbo ? Celui-ci aura-t-il réussi à gagner davantage de temps ? Une déclaration des émissaires africains est attendue dans la soirée", indique Pauline Simonet.