
Au lendemain du rassemblement anti-Berlusconi organisé à Rome, le parti du président du Conseil italien a appelé ses partisans à manifester leur soutien au gouvernement, qui sera soumis, mardi, au vote de confiance du Parlement.
AFP - Des rassemblements de soutien à Silvio Berlusconi, dont le gouvernement doit affronter mardi au Parlement un vote de confiance décisif pour sa survie, ont été organisés dimanche dans une centaine de villes italiennes à l'appel de son parti, le Peuple de la Liberté (PDL).
Mot d'ordre de ces manifestations : "Tous avec Berlusconi pour l'Italie".
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A Rome, la réunion s'est tenue au palais des congrès du quartier excentré de l'EUR, où les partisans du Cavaliere ont pu voir un message vidéo du chef du gouvernement déjà diffusé samedi. Des applaudissements ont marqué les passages où le chef du gouvernement se dit certain qu'il obtiendra la confiance.
"Nous disons tous non à qui aura l'impudence de trahir le vote des citoyens, mais nous espérons que personne ne le fera", déclare-t-il dans ce message, faisant allusion aux dissidents de son parti, qui ont suivi son ex-allié Gianfranco Fini au sein d'une nouvelle formation, Futur et Liberté (FLI).
Le chef du gouvernement dispose avec son allié, la Ligue du Nord, d'une majorité confortable au Sénat, mais après la rupture avec Gianfranco Fini, il lui manque des voix à la Chambre des députés.
"J'obtiendrai la confiance", affirme en revanche M. Berlusconi dans son message.
A la manifestation de Rome étaient présents nombre de poids lourds du PDL: les présidents de groupe du parti à la Chambre et au Sénat, Fabrizio Cicchitto et Maurizio Gasparri, le vice-président de la Commission européenne Antonio Tajani, le maire de Rome Gianni Alemanno et le ministre de la Culture Sandro Bondi.
M. Berlusconi devait normalement intervenir en direct par téléphone lors de ce rassemblement romain, mais un problème technique a rendu la communication impossible. La même mésaventure est survenue avec la manifestation milanaise, qui se tenait près de la place de la cathédrale en plein centre-ville.
La maire de Milan, Letizia Moratti, également ancienne ministre de l'Education de M. Berlusconi, a prononcé un discours de soutien au gouvernement: "Ce gouvernement est celui pour lequel le pays a voté et il doit donc continuer", a-t-elle affirmé.
Samedi, le Parti démocrate, principal parti d'opposition, a fait défiler samedi à Rome des dizaines de milliers de manifestants "pour donner un message de confiance et de changement à l'Italie", selon son chef Pierluigi Bersani. "On peut pas continuer comme ça, Berlusconi doit rentrer chez lui", a-t-il affirmé.