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"Happy end" à Neuilly-sur-Seine : la saga Bettencourt est-elle vraiment terminée ?

Liliane Bettencourt et sa fille, Françoise, ont enterré la hache de guerre après trois années d'une saga ultra-médiatisée. Reste cependant une incertitude : François-Marie Banier va-t-il rendre une partie de l’argent qu’il a reçu de la milliardaire ?

Les Bettencourt ont sifflé la fin du déballage de leurs histoires de famille. Et, ce mardi, la presse française s'en délecte. "On va les regretter, les Bettencourt", ironise ainsi François Sergent dans le quotidien de gauche "Libération". "Ces riches que l’on ne voit qu’à la télé ou au Fouquet’s… entouré d’une cour bavarde et avide, dont une femme de ministre richement payée, des médecins et des avocats intéressés, un gigolo de très haut vol et des magistrats aux petits soins."

De la saga Bettencourt, l’éditorialiste du journal tire même un synopsis de série B : "Une mère vacharde et sa fille humiliée ont transformé des haines familiales en un scandale politique". Une métaphore dont s’inspire aussi Xavier Panon dans "La Montagne", un quotidien régional du centre de la France. Lui parle de feuilleton de "Neuilly-sur-Dallas", en référence à une série américaine aux intrigues multiples et aux rebondissements incessants. "[L’affaire] laissait augurer un final explosif", semble-t-il regretter.

Dans "Sud-Ouest", Yves Harté rappelle, lui, que cette "happy end" familiale ne met cependant pas fin au volet politico-financier de l’affaire. "Ces petits arrangements entre amis très riches qui n’entendent pas rendre des comptes ont fini par gagner les plus hautes sphères de l’État", résume-t-il.

Rendra ? Rendra pas ?

Mardi matin, l’épisode médiatico-familial n’était, toutefois, pas encore tout à fait refermé. Il concernait cette fois les termes de l’accord passés entre la mère et la fille. Selon une information publiée sur le site internet de l'hebdomadaire "Le Point", le photographe François-Marie Banier aurait consenti à rendre près de la moitié du milliard d’euros qu’il avait reçu de Liliane Bettencourt. Une promesse qui aurait scellé la réconciliation annoncée lundi entre la milliardaire et sa fille.

Rendra ? Rendra pas ? Selon son avocat, François-Marie Banier gardera toute sa fortune, qu’il estime au passage à 300 millions d’euros et non à un milliard, comme l’affirme Françoise Bettencourt-Meyer. Trois heures après la publication de l’article du "Point", Me Pierre Cornut-Gentille a fait savoir en effet que son client s’était simplement engagé "à ne plus rien recevoir à l’avenir". Derniers soubresaut du volet familial de l’affaire ?