Le gouvernement centrafricain a annoncé hier qu'au moins 71 personnes, dont 65 rebelles, avaient été tuées dans des affrontements opposant la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et l'armée à Birao (nord-est).
AFP - Au total, 71 personnes - dont 65 rebelles mais aucun civil - ont été tuées lors des combats entre la rébellion centrafricaine de la CPJP et l'armée lors des combats à Birao (nord-est), près du Tchad, la semaine dernière, a annoncé jeudi soir le porte-parole du gouvernement centrafricain.
Jointe par l'AFP depuis Libreville, la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) a démenti ce bilan en affirmant ne pas disposer de décompte précis dans l'immédiat.
"Après les violents combats qui se sont déroulés entre les deux camps, l'armée centrafricaine a repris le contrôle de la ville de Birao. L'on déplore six morts dans les rangs de l'armée, 65 tués du côté des rebelles et d'importants dégâts matériels", a affirmé le porte-parole du gouvernement centrafricain, le ministre Fidèle Ngouandjika, à l'antenne de la radio d'Etat.
"Le gouvernement tient à préciser qu'aucun civil n'a trouvé la mort dans les affrontements qui ont eu lieu à Birao", a-t-il ajouté.
Le porte-parole des rebelles, le Dr Bevarrah Lala, a rejeté ce décompte. "Ce bilan n'est pas exact", a-t-il soutenu.
Le Tchad a indiqué être aussi intervenu: le chef d'état-major des armées tchadiennes, le général Alain Mbaiodenandé Dionadji, a confirmé mardi soir à l'AFP à Ati (centre) l'intervention militaire à Birao, précisant y avoir poursuivi des Tchadiens et non des rebelles centrafricains, sans tuer de civils.
Le ministre Ngouandjika a par ailleurs affirmé que lors de leur "contre-offensive" à Birao, les Forces armées centrafricaines (Faca) avaient "combattu sans l'appui d'une troupe étrangère, contrairement aux allégations mensongères diffusées par les (...) radios et agences étrangères pour manipuler l'opinion internationale".
La CPJP a attaqué le 24 novembre Birao, chef-lieu de la préfecture de la Vakaga. Les autorités ont affirmé avoir repris la ville le 26 novembre, mais les rebelles ont assuré avoir quitté la localité le 30 novembre, après des combats impliquant l'armée tchadienne.