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En visite à Paris, Saad Hariri affirme entretenir de bonnes relations avec le Hezbollah

Reçu à Paris par Nicolas Sarkozy, le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est montré prudent au sujet du Tribunal spécial pour le Liban, qui enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri et a affirmé avoir de bonnes relations avec le Hezbollah.

AFP - Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a fait preuve de prudence vis-à-vis du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), qui enquête sur l'assassinat en 2005 de son père, Rafic Hariri, estimant que "personne ne connaît les actes d'accusation" de ce tribunal, mardi à Paris.

"Personne ne connaît les actes d'accusation" du TLS, créé en 2007 par l'ONU pour enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, a affirmé M. Hariri à la presse, à l'issue d'une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy.

"Je crois que beaucoup de choses ont été dites sur le tribunal international", a-t-il également regretté.

Au Liban, le Hezbollah chiite, qui appartient à la coalition gouvernementale de Saad Hariri, s'attend à être mis en cause dans l'assassinat du père de ce dernier.

Mais le plus puissant mouvement militaire du Liban ne cesse de répéter qu'il n'acceptera pas qu'un seul militant soit mis en cause et promet de "couper la main" de qui arrêtera des membres de son parti dans le cadre de l'enquête du tribunal.

Une éventuelle mise en cause du Hezbollah suscitant les craintes d'un regain de violences, tous les responsables politiques, de sécurité et les diplomates restent convaincus que personne n'osera arrêter des membres du parti.

"J'ai toujours des relations avec le Hezbollah, je crois que le Hezbollah est un parti politique assez important au Liban et la relation a été toujours une bonne relation avec le Hezbollah. Des fois, on a des différences, c'est normal, ça c'est la politique, c'est la démocratie et chacun a ses opinions et nous, on a nos opinions", a affirmé M. Hariri à la presse.

"Le tribunal international, la France l'a soutenu toujours, continue de le soutenir et il y a peut-être un dialogue qui doit se faire au Liban, qui se fait, et on va continuer dans ce chemin", a assuré M. Hariri.

"Mais la France refuse également toute menace contre le Liban, que ce soit de la part d'Israël ou toute menace contre la stabilité au Liban", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le président Sarkozy a réaffirmé la "nécessité d'unité des Libanais derrière leurs institutions" et "le soutien" de Paris "aux autorités légitimes du Liban" ainsi qu'au "tribunal international", a rapporté l'Elysée.