Le Paris Saint-Germain et l'Olympique Lyonnais ont fait match nul (2-2) lors de la quinzième journée de Ligue 1. Marseille a battu Montpellier et prend la tête de la Ligue.
AFP - Marseille, réaliste contre Montpellier (4-0) après avoir été brillant à Moscou, prend en champion la tête d'une L1 que seuls Lille, accroché à Bordeaux et devancé à la différence de buts après 15 journées, voire Paris, contrariant à Lyon, semblent en mesure de lui disputer.
Après avoir assuré leur avenir en Ligue des champions mardi, les Olympiens, portés par leur élan et encore perfectibles, ont magnifiquement conclu leur belle semaine.
Mais ils doivent autant à leurs efforts qu'à la générosité d'Edel dimanche soir d'occuper cette place. Car sans une erreur stupide de son gardien à Lyon à trois minutes du terme, c'est le PSG, toujours 3e à un point du sommet, qui aurait fait la fête.
Désormais, l'OM n'aura donc plus comme unique mission avant la trêve que d'élargir le maigre fossé qui les sépare de la concurrence. Il éviterait ainsi de n'être qu'un éphémère leader comme tant d'autres dans cette L1 particulièrement serrée où les cadors ont pris l'habitude de briller par leur inconstance.
Et ils n'aura pas l'occasion d'attendre puisque mercredi l'attend son match en retard contre Rennes.
D'autant que les Rouge et Noir, naïfs et giflés par Lorient samedi (2-0), n'ont plus rien de l'épouvantail qu'ils étaient lorsque la rencontre aurait dû être disputée et Marseille a donc des chances raisonnables de s'installer plus confortablement dans son fauteuil.
Car actuellement, son accoudoir est encore squatté par Lille, le précédent leader qui a fait preuve à Bordeaux de sa solidité.
Certes, les Dogues reculent à la 2e place, mais ils sont tombés en Gironde sur un adversaire en pleine phase de réveil (6e). Heureusement pour les Dogues que Sow, auteur de son 10e but, est leur chien de chasse du moment.
A Lyon (7e), c'est Gomis qui a sauvé la mise de l'OL (2-2) alors que Paris menait. Nenê, auteur d'un but, provocateur d'un penalty transformé par Hoarau et à l'origine de l'exclusion imméritée de Cissokho, a encore été diabolique mais Paris ne méritait sûrement pas de l'emporter.
Et avec les qualifications du Losc et du PSG restant à assurer en Europa League, l'OM peut flairer le relâchement et l'aubaine d'ici Noël.
A moins justement que leurs adversaires bordelais et lyonnais du week-end ne se mettent enfin à sortir le grand jeu.
Car derrière, les précédents trouble-fêtes, Rennes (5e) et Montpellier (4e) en tête, semblent rentrer dans le rang même si l'impression est encore plus visuelle que mathématique.
Tel un flocon, Brest, 1er il y a 15 jours et désormais 8e, se rapproche aussi du sol même si son match contre le relégable Lens, interrompu samedi par les chutes de neige, sera rejoué mardi.
En revanche, la dernière formation bretonne entre dans le Top 10 grâce à la 1re victoire de Gourcuff père contre son ancien club. Lorient s'intercale donc juste entre Sochaux et Toulouse, auteurs dimanche à Caen (3-0) et Auxerre (2-1) de deux beaux succès en déplacement.
Le TFC en profite surtout pour couper l'herbe sous le pied à des Bourguignons (13e) qui se voyaient bien titiller les ténors maintenant que l'intermède de la Ligue des champions s'est éloigné d'eux.
Heureusement que Monaco, Caen, Lens et Arles continuent de se suivre à la queue leu leu en fin de Championnat, sans quoi la lecture du classement serait une illustration du mouvement perpétuel.
Valenciennes, joli vainqueur du dernier de la classe (3-0), fait donc la bonne affaire dans cette partie-là. Il en profite pour s'éloigner de la zone de relégation (14e) et doubler Nancy et Nice, peu payés par leurs nuls 1-1 contre Saint-Etienne et Monaco.