Un membre des gardiens du conseil de la révolution iranien est inculpé par un tribunal nigerian pour trafic illégal d'armes et de munitions. Les armes ont été découvertes en octobre dans le port de Lagos en provenance d'Iran.
AFP - La justice nigériane a inculpé jeudi un Iranien et trois Nigérians de trafic illégal d'armes et de munitions, dont des roquettes et des obus, convoyés à partir de l'Iran et découverts en octobre dans le port de Lagos.
L'Iranien, Azim Aghajani, a été identifié par le tribunal comme étant un homme d'affaires et un membre des gardiens du conseil de la révolution, l'armée idéologique du régime iranien.
L'Iran s'est déjà défendu en indiquant que la cargaison avait été envoyée par une compagnie privée.
Les quatre accusés ont été maintenus en détention préventive
"Les accusés doivent rester en détention jusqu'à la conclusion de l'enquête, et les accusés doivent être autorisés à avoir accès à leurs avocats pendant leur détention", a déclaré le juge Hafsat Sadiq Soso.
Le Nigeria a informé le 12 novembre le Conseil de sécurité de l'ONU de la découverte de cette cargaison illégale d'armes et de munitions dans le port de Lagos, pouvant constituer une violation des sanctions internationales envers Téhéran.
L'Iran est sous le coup de sanctions des Nations unies en raison du développement de son programme nucléaire, qui lui interdisent notamment de vendre des armes.
Téhéran a affirmé depuis que la cargaison d'armes appartenait à une compagnie privée et qu'elle n'était pas destinée au Nigeria mais à un autre "Etat de l'Afrique occidentale".
Selon le transporteur maritime CMA-CGM, basé en France, les conteneurs avaient été loués et embarqués au port iranien de Bandar-Abbas par un homme d'affaires iranien ne figurant pas sur la liste internationale des commerçants interdits d'opérer.
Les treize conteneurs de cette cargaison ont été découverts en octobre à bord du navire CMA CGM Everest dans le port d'Apapa à Lagos.