La Potter-mania s’apprête à déferler sur la France avec la sortie du 7e opus de la série intitulé "Harry Potter et les reliques de la mort", mercredi. Plus rien n’arrête le sorcier, pas même les quelques sites qui recommandent la "désintoxication"...
La sortie de l’avant-dernier volet de la série consacrée à Harry Potter, "Harry Potter et les reliques de la mort" - la semaine dernière dans différentes salles obscures dans le monde, ce mercredi en France - fait l’événement. Non seulement parce que l'actrice Emma Watson, qui incarne Hermione Granger, a une nouvelle coupe de cheveux, mais aussi parce qu’en un seul week-end, le studio Warner Brothers, qui produit le film, a déjà engrangé plus de 330 millions de dollars de recettes grâce au long-métrage. Celle-ci s’élève à 125 millions de dollars rien qu’aux États-Unis. En Inde aussi, les aventures du sorcier devenu adolescent font des débuts fulgurants : il faut dire que la Warner a mis le paquet, en proposant les dialogues en hindi et en tamil. L’objectif du studio américain est de faire aussi bien que pour le premier opus de la série, en 2001 : un total d’un milliard de dollars de recettes.
5 : Le nombre d’étapes répertoriées par le site wikihow pour "éviter de se laisser embarquer dans une dispute au sujet de Harry Potter". Parmi les recommandations : "Évitez d’évoquer votre passion pour Harry Potter dans les cercles chrétiens et/ou conservateurs", et "Gardez votre calme". Une autre page du site propose de "se désintoxiquer de Harry Potter" en 11 étapes. Parmi celles proposées : limiter son temps de visite sur les sites de fans d’Harry Potter, ou encore passer plus de temps à étudier et à travailler.
15 : Le nombre de fans de la page Facebook "Pour tous les anti-Harry Potter". Son équivalent en anglais, "I’m fed up with hearing about Harry Bloody Potter!!!!” n'a recruté que 11 membres.
230 : le nombre de "tweets" qui tombent en l’espace de 5 minutes au sujet d’Harry Potter sur le site de micro-blogging Twitter.
10 012 778 : le nombre de personnes qui suivent sur Facebook la page officielle de Warner Bros consacrée à Harry Potter (soit seulement 6 millions de moins que la page Facebook de Barack Obama, qui a 16 685 630 fans)
330 100 000 dollars : le montant de la recette générée lors du premier week-end d’exploitation du film, dont 125 millions rien qu’aux États-Unis. Le nouveau film dépasse ainsi de 22 % la performance du précédent, "Harry Potter et l'ordre du Phénix", lors de son premier week-end de projection en salles (102,6 millions de dollars).
un milliard de dollars : Les recettes engrangées par le studio Warner Bros pour le premier film de la saga Harry Potter, sortie en 2001. C’est pour l’instant le plus juteux de la série.
Le film suscite deux sortes de réactions, selon que l'on est fan ou non de la série. La presse internationale encourage ses lecteurs, sans excès d’enthousiasme, à aller le voir. Selon le "New York Times", le réalisateur, David Yates, qui a déjà dirigé les 5e et 6e volets de la saga, "a attrapé le coup de main pour densifier l’écriture de l’auteur, Joanne K. Rowling. Il a développé une réelle sympathie pour ses personnages, en particulier pour le trio central", (le rouquin Ron Weasley, la fringante Hermione Granger et, bien sûr, le sorcier à lunettes, qui porte maintenant une barbe naissante).
Un Potter plus sombre ou plus pâle ?
L’imagerie délibérément sombre, “en allusion aux totalitarismes du XXe siècle” (toujours selon le critique de cinéma du "New York Times") et la psychologie approfondie des personnages frappent également le critique du quotidien britannique "The Guardian". "Le film s'ouvre sur un zoom menaçant, un peu à la Sergio Leone, sur la figure grimée de l’acteur Bill Nighy qui annonce : 'These are dark times' ("L’époque est sombre"), un peu comme un membre du gouvernement britannique qui s’exprimerait sur les coupes budgétaires." Le quotidien britannique regrette en outre que ce Harry Potter soit plus "pâle" qu’annoncé : l’action ne se déroule plus dans le château des Hogwarts, mais dans un décor de la vie ordinaire. "La prestation des trois adolescents ne suffit pas à nous retenir sur notre siège. La succession d’effets spéciaux est remarquable, mais finit par ressembler à un vaste feu d’artifices."
"Le meilleur, et de loin"
Les fans d'Harry Potter attendent beaucoup du film, en revanche. "J’attends une fidélité retrouvée à l'ouvrage. Et un univers magique retrouvé. À partir du troisième film, j'ai été propulsé dans un monde banal dans lequel quelques personnes se promènent avec des baguettes. Je trouve ça dommage", commente Manuel sur le site harrypotterforever.fr. L’internaute Firenze prédit, quant à lui, que le film "sera le meilleur, et de loin".
Parmi les commentaires de fans qui ont pu voir le film à l'étranger, les compliments pleuvent. Sur le site Poudlard.org, un internaute anonyme s’extasie : "Il faudrait que David Yates, maintenant qu’il a compris comment faire un HP [un Harry Potter, NDLR] retourne tourner les 5 et 6 de la saga. Le 7 est juste le meilleur. Il est fidèle au livre, émouvant, beau et je trouve que, pour une fois, les acteurs jouent plutôt bien".
Et puis, il y a ce jeune Américain prénommé Steve, qui ne donne pas son avis sur le film, mais qui fier d’exhiber, à l’occasion de la sortie du long-métrage, un reportage démontrant qu’il est le fan d'"Harry" le plus accompli au monde. Sa vidéo a été vue près d’un million de fois...