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La mobilisation contre la réforme des retraites s'essouffle

Quelque 27 000 personnes défilaient, ce mardi, selon le ministère de l'Intérieur pour une nouvelle journée de mobilisation et d'actions symboliques contre la réforme des retraites dont le texte a été promulgué il y a deux semaines.

AFP - La journée d'action interprofessionnelle sur les retraites, l'emploi et les salaires, à l'appel de cinq syndicats (CGT, CFDT, Unsa, Solidaires et FSU), a débuté mardi par des manifestations, mais n'a pas provoqué de perturbations dans les transports.

A la mi-journée à Paris, un défilé, auquel doit prendre part le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, suivra un court trajet entre la place de l'Opéra et celle de la Bourse, où une chaîne humaine doit ensuite encercler le palais Brongniart.  

Au Mans, un cortège de 1.000 à 1.500 personnes a sillonné le centre-ville, a constaté un journaliste de l'AFP, avant de se diriger vers la préfecture pour un barbecue géant.

Les manifestations et actions symboliques (pique-nique, etc.), décidées localement par les syndicats appelant à l'action, vont principalement cibler les sièges départementaux du Medef, les préfectures et les permanences UMP.

Dans les réseaux de transports urbains, malgré le dépôt de préavis de grève dans 19 villes, aucune perturbation majeure n'a été signalée mardi matin. A Belfort, "des perturbations minimes" ont été enregistrées en début de journée.

Cette neuvième journée d'action intersyndicale sur le thèmes des retraites intervient près de deux semaines après la promulgation de la loi.

Les syndicats souhaitent montrer "que la page +retraites+ n'est pas tournée" et que le dossier reste d'actualité, notamment avec le début jeudi des négociations syndicats-patronat sur les retraites complémentaires.

Ils veulent aussi remettre au centre du débat les questions d'emploi, de salaires et des conditions de travail.

Les syndicats FO, CFTC et CFE-CGC n'appellent pas à la mobilisation ce mardi, ne souhaitant pas s'associer à ce mode d'action.

Raymond Soubie, qui quitte son poste de conseiller social du président Sarkozy, a déclaré mardi que cette journée intersyndicale était "un combat d'arrière-garde", tout en jugeant "normal" que les syndicats "combattent une réforme qui revenait sur le tabou de la retraite à 60 ans".