Accusé d'avoir pris part au meurtre de 430 000 juifs lorsqu'il était gardien au camp d'extermination de Belzec, en Pologne, Samuel Kunz est mort jeudi à 89 ans, a-t-on appris ce lundi. Il devait être jugé par un tribunal allemand.
AFP - Samuel Kunz, numéro trois sur la liste des criminels nazis les plus recherchés du Centre Simon-Wiesenthal, accusé de participation au meurtre de 430.000 Juifs, est mort jeudi à 89 ans, a indiqué lundi l'Office central pour l'élucidation des crimes nazis à Dortmund (ouest).
Samuel Kunz devait être jugé pour ces meurtres de prisonniers juifs perpétrés lorsqu'il était gardien du camp de Belzec, en Pologne occupée par les nazis, entre janvier 1942 et juillet 1943.
Kunz est aussi accusé du meurtre d'une dizaine de Juifs au cours de deux incidents séparés, également au camp de Belzec.
Le dossier était instruit à Bonn car il résidait dans la banlieue de l'ancienne capitale allemande.
Samuel Kunz avait reconnu ouvertement devant des enquêteurs chargés de l'enquête sur John Demjanjuk, jugé à Munich pour crimes de guerre depuis l'automne 2009, avoir travaillé dans le camp d'extermination de Belzec.
"Il était évident pour nous que les Juifs y étaient exterminés et ensuite également brûlés", avait-il déclaré.
Demjanjuk est jugé depuis le 30 novembre 2009 pour participation à 27.900 meurtres dans le camp d'extermination nazi de Sobibor, en Pologne, où il aurait été garde, de fin mars à fin septembre 1943.