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Les officiers mutins ont capitulé devant l'offensive de l'armée

L'armée malgache a lancé samedi après-midi une opération contre la caserne où sont basés depuis mercredi un groupe d'une vingtaine d'officiers mutins. L'attaque s'est soldée par la reddition des mutins, selon l'armée.

AFP - L'armée malgache a lancé samedi après-midi une opération contre une caserne de la périphérie d'Antananarivo, où sont basés depuis mercredi un groupe d'une vingtaine d'officiers mutins, a constaté le correspondant de l'AFP.

Au moins une cinquantaine de soldats ont pris position devant la caserne, à environ 15 km en périphérie de la capitale et à quelques centaines de mètres de l'aéroport international d'Ivato.

Des échanges de tirs sporadiques ainsi que des détonations étaient audibles en provenance de l'intérieur de la caserne, a-t-on constaté.

"Les forces régulières essaient d'investir le camp pour neutraliser les mutins", a indiqué sur place et sous couvert d'anonymat un officier participant à l'opération.

"Les officiers (mutins) se sont rendus, ce sont quelques soldats du rang qui ripostent", a affirmé cette source, dont les déclarations n'ont cependant pas été confirmées de source indépendante.

Les militaires participant à l'intervention, armés de Kalachnikov et certains cagoulés, étaient positionnés le long du mur d'enceinte de la caserne, ou à couvert derrière trois camions disposés à une centaine de mètres de l'entrée du camp, à hauteur d'un hameau déserté de ses habitants.

Aucun bilan n'était disponible alors que l'opération était toujours en cours en fin d'après-midi.

Mercredi, une groupe d'une vingtaine de militaires avaient affirmé à la presse avoir "suspendu toutes les institutions" du pays. Leur déclaration est restée lettre-morte, avec l'absence de soutien apparent du reste de l'armée et la poursuite des activités habituelles dans le pays.

Des négociations étaient depuis lors en cours avec l'état-major, alors que l'homme fort du pays Andry Rajoelina avait prévenu que l'Etat prendrait "ses responsabilités" face aux "velléités de troubles de certains".