Lors de leur dernière rencontre à Buenos Aires, le 26 juin, le XV de France, amputé de ses meilleurs joueurs, avait enregistré sa septième défaite en neuf matchs contre les Pumas. Pis, les Tricolores avaient essuyé la plus lourde défaite (13-41) de leur histoire face aux Argentins.

"C'est la désolation, un champ de ruines, avait alors déclaré, abasourdi, l'entraîneur français Marc Lièvremont. Je ne sais pas comment on peut tomber aussi bas en quelques semaines [...] J'imaginais une tournée compliquée mais pas de tomber aussi bas et d'être à ce point ridicule. Il n'y a pas d'explication technique ou tactique, il n'y a pas eu d'engagement. C'était cauchemardesque."

Le retour des cadres français

Même si, ce samedi, face aux mêmes Argentins, l'équipe de France retrouve ses cadres, la victoire sera loin d'être acquise. "Dans les médias français, on pense qu'on va leur mettre 40 points, mais on se rend compte que c'est nous qui les prenons presque à chaque fois, a déclaré le talonneur William Servat, absent la semaine dernière face aux Fidji mais qui devrait être aligné ce samedi au stade Yves-du-Manoir, à Montpellier. C'est vraiment une équipe à respecter et à ne pas dévaloriser, avec énormément d'expériences, énormément de sélections."

Côté argentin, on insiste sur le caractère particulier de la rencontre pour des Pumas évoluant très majoritairement dans les clubs du Top 14. "À force de mieux les connaître et de réaliser de bons matchs en club face à eux, on se dit qu’il n’y a pas de raison de ne pas y arriver avec la sélection, relève Felipe Contepomi, ouvreur du RC Toulon et capitaine argentin. Je crois aussi qu’on a un peu de chances car, ces dernières années, on a souvent réalisé nos meilleurs matchs face aux Français."