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Amende et suspension pour les deux membres de la Fifa soupçonnés de corruption

La commission d’éthique de la FIFA a suspendu, pour une période de un à trois ans, les deux membres exécutifs de la féderation, Amos Adamu et Reynald Temarii, accusés de corruption dans le vote des candidatures pour les Mondiaux-2018 et 2022.

La commission d’éthique de la FIFA a rendu son rapport sur le cas de possible corruption de deux de ses membres exécutifs, le Nigerian Amos Adamu et le Polynésien Reynald Temarii. Le président de la confédération océanique de football a été suspendu de ses fonctions pour un an et doit s'acquitter d'une amende de 5 000 francs suisses (3 700 euros). Adamu a écopé d’une suspension de trois ans et d’une amende de 10 000 francs suisses (7 400 euros). Deux peines légères mais qui se veulent avant tout symboliques après les évidences révélées en image par le journal britannique du Sunday Times.

Surpris en flagrant délit par des journalistes de l’hebdomadaire, les deux membres exécutifs de la FIFA proposaient clairement de vendre leur vote en échange d’un arrangement financier. M.Temarii, président de la confédération océanique, aurait demandé 1,6 million d'euros au profit d'une académie des sports en échange de son soutien. M. Adamu avait réclamé 570 000 euros pour voter en faveur des deux journalistes qui se faisaient passer pour des représentants d’une nation candidate. Suite à ces révélations dont l'écho s'est fait jusqu'au siège de l'instance internationale, la Fifa avait décidé de suspendre les deux hommes avant de s'en remettre à la commission d'éthique.

La commission d’éthique n’a pas hésité à infliger des suspensions, entre trois et quatre ans, aux quatre anciens membres exécutifs de la Fifa :  l’avocat tunisien Slim Aloulou, qui préside le bureau des litiges à la Fifa, Amadou Diakite du Mali, Ismail Bhamjee du Botswana et Ahongalu Fusimalohi du Tonga. Ils avaient expliqué aux journalistes d’investigation comment s’y prendre pour corrompre un membre des "sages" de la Fifa. Tous ont également reçu une amende de 10 000 francs suisse.

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Première réaction de la Fifa à l'encontre des deux membres (21/10/10)
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Pas de cas de collusion entre les candidatures qatari et ibérico-portugaise

Suite à ce scoop, le Sunday Times, toujours, avait ensuite publié un entretien de Michel Zen-Ruffinen au cours duquel le secrétaire général de la Fifa, entre 1988 et 2002, avait divulgué la possible existence d’un accord entre les candidatures ibérico-portugaise et qatari. L’une candidate au Mondial-2018 et l’autre en compétition pour l'édition 2022 auraient, selon Zen-Ruffinen, influenceraient leurs réseaux au sein des membres exécutifs de la Fifa pour voter en faveur de leur candidature respective lors des délibérations le 2 décembre prochain à Zurich. Sur ce cas, la commission d’éthique n’a pas trouvé de preuves suffisantes pour y voir une collusion entre les deux organisateurs.

Vendredi, le comité exécutif, qui sera réduit de 24 à 22 membres après cette affaire, doit se réunir à nouveau autour du président Sepp Blatter pour discuter des conséquences de cette décision. Et par la même occasion, envoyer un message fort sur la détermination de la Fifa à combattre la corruption dans ses rangs.