Le prince William, 28 ans, deuxième dans l'ordre de succession au trône après son père Charles, vient d'officialiser la nouvelle : il compte se marier en 2011 avec sa fiancée, Kate Middleton, issue de la classe moyenne britannique.
AFP - La presse britannique avait fini par ne plus y croire, surnommant Kate Middleton "Waitie Katie" (Katie qui attend): après huit ans de romance, le prince William épousera au printemps ou en été sa petite amie, une parfaite "middle class girl".
Les deux jeunes gens, âgés de 28 ans, semblent assortis: ils ont fait leurs études ensemble à la prestigieuse université de Saint Andrews en Ecosse, et Kate arbore déjà l'indispensable chapeau sur les photos de mariage ... de leurs nombreux amis.
Une parfaite prétendante au trône, somme toute. Mais voilà, "comme souvent dans la vie britannique, même de nos jours, il est question de classe sociale", rappelait le journal dominical "The Observer" en juillet dernier, pour expliquer une si longue attente avant l'annonce d'un mariage.
Car Kate est on ne peut plus "middle class": le papa, Michael, a été steward puis
employé au sol chez British Airways, la maman, Carole, était hôtesse de l'air.
Depuis la famille a fait du chemin : les Middleton ont lancé il y a 23 ans leur propre société, "Party Pieces", une entreprise de vente par correspondance de matériel festif (assiettes en carton, mini-moules à gâteaux, ballons, etc.).
Leur succès est incontestable, et aujourd'hui, le domaine familial est "assez grand pour que l'hélicoptère de William puisse s'y poser", selon le Sunday Times.
Reste que les Middleton ne font pas partie de la haute société, constate le Daily Telegraph.
La mère de Kate aurait même été prise en flagrant délit en train de mâcher du chewing gum pendant la revue de Sandhurst, la célèbre école militaire, pour la fin d'études de William en 2007. Presque un crime de lèse-majesté.
Son appartenance à la classe moyenne, loin de desservir Kate Middleton, semble aujourd'hui son meilleur atout: la jeune fille n'est-elle pas plus proche du peuple britannique que l'aristocratie écornée par de multiples scandales ?
La famille Middleton est décrite dans les médias comme "travailleuse et sans chichis", et la jeune fille comme "une princesse moderne qui vit dans le monde réel".
Comme ses frère et soeur plus jeunes, James et Philippa, Kate travaille dans la société familiale. En réalité, on ne lui connaît pas de métier officiel, si ce n'est celui de l'éternelle fiancée.
La sage Kate n'a guère défrayé la chronique depuis huit ans. Mince, de longs cheveux bruns tombant sur les épaules, elle n'a pas été épargnée par les paparazzi, pour qui elle pourrait être en mesure de remplacer dans le coeur des Britanniques Diana, la mère de William morte tragiquement en 1997.
Constamment épiée, y compris pendant sa brève séparation avec le prince en 2007, elle est souvent citée pour son élégance - un autre point qui la rapproche de Diana.
Presque aussi sage, William, numéro deux dans l'ordre de succession au trône après son père Charles, s'est tenu à l'écart des excès de l'adolescence. Alors que son jeune frère Harry arrivait costumé en nazi pour une fête et goûtait au cannabis, William menait ses études sans éclat. Sa seule frasque -une photo où il enlace des filles lors d'une sortie avec des camarades de l'armée- a précipité la seule rupture connue du couple, en 2007.
Grand (1,90 mètre) et athlétique, les yeux bleus, les cheveux blonds --qui commencent à s'éclaircir--, le prince William ressemblait beaucoup sa mère quand il était plus jeune. De son père, il a hérité d'une passion pour la nature, la chasse et les sports de plein air.
Dernièrement, le jeune couple se voyait le week-end dans un cottage près de l'île d'Anglesey (Pays de Galles) où William travaille comme pilote de sauvetage en hélicoptère. La presse rapporte qu'il n'avait pas de femme de ménage et faisait ses courses au supermarché.