
Tous les lundis sur france24.com, retrouvez l'actualité d'un joueur de l’équipe de France. Cette semaine : le Madrilène Karim Benzema. Très critiqué, donné pour "mort" par la presse espagnole, il s’est relancé ce week-end.
"Il est mort" titrait mercredi dernier le quotidien sportif espagnol "Marca" au sujet de Karim Benzema. Ce diagnostic on ne peut plus cruel publié au lendemain d’un match de Coupe du Roi insipide du Real Madrid à Murcie (0-0) jetait le trouble sur l’avenir immédiat du jeune attaquant arrivé en juillet 2009 en Espagne. Touché mais pas coulé, l’ancien Lyonnais a répliqué de la plus belle des manières samedi soir.
Remplaçant décisif
Tout avait pourtant mal commencé pour Benzema à Alicante, puisque celui-ci avait une nouvelle fois pris place sur le banc des remplaçants. Mais sur le terrain, les Merengue peinaient à venir à bout de l’Hercules et de son attaquant français, David Trezeguet (auteur d’un but à la 3e minute, son cinquième de la saison). Appelé à la rescousse à la 76e minute, l'attaquant des Bleus a dynamité la défense du promu.
S’il n’est pas parvenu à faire trembler les filets adverses, Benzema est cependant à l’origine des deuxième et troisième buts des siens, qui se sont finalement imposés 3-1. Félicité chaleureusement par ses coéquipiers sur la pelouse, le joueur, de nouveau décisif, a retrouvé le sourire. Son entraîneur, qui n’a pas ménagé ses critiques à son égard depuis le début de la saison, aussi. "Il n'a pas marqué, mais sa participation au jeu de l'équipe a été très importante, a déclaré José Mourinho. C'est très important pour son moral. Je suis très content pour lui."
Ne pas baisser les bras
Seule ombre au tableau : son inefficacité dans la surface de réparation... Karim Benzema n'a, pour l'heure, inscrit qu'un but en huit apparitions en Liga cette saison. Soumis à une terrible concurrence en attaque (avec Gonzalo Higuain et Cristiano Ronaldo), raillé par les médias et soutenu du bout des lèvres par son coach, Benzema, du haut de ses 22 ans, a cependant montré qu’il n’était pas du genre à baisser les bras. "Bien sûr que j’ai suivi ce qu’il s’est dit dans les journaux cette semaine. Du coup, j’entre sur le terrain avec les boules et la haine", a-t-il déclaré après la rencontre, rapporte le quotidien sportif français "l’Équipe". L’international français a aussi confié que sa famille était plus touchée que lui par la virulence des critiques des journalistes espagnols.
L’avant-centre des Bleus a retourné la situation grâce à son mental à toute épreuve. Une nouvelle qui ne peut que rassurer Laurent Blanc à l’heure où aucun attaquant français ne crève l’écran depuis le début de la saison…