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Téhéran alimente le réacteur de la centrale de Bouchehr

L'Iran a commencé à alimenter en combustible le cœur du réacteur de Bouchehr, étape importante vers la mise en service de la première centrale nucléaire iranienne, qui devrait être reliée au réseau électrique en janvier 2011.

AFP - L'Iran a entamé mardi le chargement du combustible nucléaire dans le réacteur de la centrale de Bouchehr (sud), a indiqué la chaîne de télévision iranienne en arabe al Alam.

Cette phase finale du chargement de la centrale de Bouchehr, entamé le 21 août, intervient alors que l'ensemble de l'opération a pris du retard par rapport au calendrier initialement annoncé par les autorités.

La première centrale nucléaire iranienne, construite par la Russie, devrait être connectée au réseau électrique iranien en janvier prochain, selon les dernières estimations officielles, avec deux mois de retard sur la date de début novembre initialement prévue.

Ces retards ont été imputés par les autorités à divers facteurs: conditions météo défavorables, "petite fuite" à proximité du réacteur, ou soucis de prendre toutes les précautions de sécurité pour cette opération effectuée sous le contrôle de techniciens russes.

Téhéran a en revanche démenti que la centrale ait été affectée par le virus informatique Stuxnet, détecté l'été dernier. Ce virus destiné à détruire des installations industrielles et qui semble avoir été conçu par un pays étranger spécialement pour affecter l'Iran, selon de nombreux experts, a infecté plus de 30.000 ordinateurs dans le pays, dont certains appartenant à des employés de la centrale.

Les Etats-Unis et Israël, invoquant des risques de prolifération nucléaire, ont tenté en vain pendant des années de convaincre la Russie de ne pas achever la construction de la centrale de Bouchehr, d'une puissance de 1.000 mégawatts.

Cette construction, entamée par l'Allemagne en 1975 puis interrompue par la révolution islamique de 1979 et la guerre Iran-Irak (1980-88), a été reprise par la Russie en 1995 après le refus des Occidentaux de relancer le chantier.