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Lyon gagne à nouveau, l'horizon s'éclaircit pour Claude Puel

Dos au mur après un début de saison chaotique, les Lyonnais viennent d'enregistrer quatre victoires consécutives, toutes compétitions confondues. Assez pour sauver la tête de leur entraîneur, Claude Puel ?

Claude Puel, l’entraîneur de l'OL, peut à nouveau respirer. Son équipe vient d’aligner une série de quatre victoires en autant de matchs disputés. Hier, Lyon s’est imposé face au Benfica de Lisbonne (2-0), lors de la troisième journée de la Ligue des Champions. Premiers du groupe B avec 9 points, les Lyonnais sont bien partis pour rejoindre les huitièmes de finale de la C1. Combative et dominatrice, l'équipe semble métamorphosée après un début de saison médiocre (2 victoires en 8 journées de Ligue 1) pour un club ayant remporté sept titres de champion de France entre 2002 et 2008.

Dur à cuire

Le derby perdu (1-0) à Gerland face à l’ennemi honni, Saint-Étienne, le 25 septembre, malgré un bon match, avait plombé l’avenir immédiat de l’entraîneur rhodanien. Malmené par la presse, conspué par les supporters des Gones qui réclamaient sa démission et pressé par son président, Jean-Michel Aulas, de corriger le tir sur fond d’ultimatum, Claude Puel n’a pas flanché. À l’image du joueur dur à cuire qu’il était lorsqu’il évoluait à Monaco dans les années 1990. "Je ne me sens pas concerné par un quelconque ultimatum. Je ne vais pas dire que je suis dans mon élément mais cela ne me dérange pas. La pression, cela dépend de ce que l'on en fait. C'est un moteur. Cela maintient en éveil", avait-il déclaré la semaine dernière.

Engagé dans une opération séduction auprès des médias - un comble pour l’homme réservé qu’il est en dehors du terrain -, le technicien rhodanien a accordé, la semaine dernière, plusieurs entretiens à différents médias pour "soigner" son image. "On a décrété que j'étais austère, on n'illustre jamais les articles me concernant avec des photos où je souris. Je ne me reconnais pas là-dedans. Après, que je doive m'ouvrir afin qu'on me connaisse mieux, d'accord", a-t-il confié récemment au quotidien sportif "L'Équipe".

Une saison enfin lancée

La récente trêve internationale a revigoré les Gones et apaisé le climat de tension qui prévalait dans le groupe. Des joueurs cadres (Lisandro Lopez, Michel Bastos, Yoann Gourcuff, Anthony Réveillère et Cris) en meilleure forme et le développement d’un jeu plus offensif, combinés à une série de victoires, semblent avoir lancé pour de bon la saison des Rhodaniens. La dernière victoire en championnat enregistrée dimanche par les Lyonnais contre Lille (3-1), leur ex-bête noire, a permis aux hommes de Puel de remonter à la 14e place de la L1, à 4 points du podium. "On voit que l'équipe monte en puissance, qu'on se trouve de mieux en mieux tant sur le plan physique que sur le plan du jeu. Il faut continuer de la sorte", a expliqué l’entraîneur à l’issue du match contre Benfica.

Reste une question : ces progrès encourageants signifient-ils, pour autant, que celui-ci a sauvé sa tête ? Le président Aulas a fixé à la fin du mois d'octobre (après le match contre le PSG en Coupe de la Ligue) l’heure du bilan sportif de son coach. Depuis l’arrivée de ce dernier durant l’été 2008, l’OL n’a plus ajouté la moindre ligne à son palmarès, malgré un effectif majoritairement composé de joueurs internationaux et le plus gros budget du football professionnel français. La saison dernière, Lyon avait atteint les demi-finales de la Ligue des Champions, après avoir notamment éliminé le Real Madrid de Cristiano Ronaldo en huitièmes de finale. Un succès qui reste, à ce jour, le seul résultat probant obtenu par Claude Puel avec Lyon. Le dernier ?