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Les mineurs bloqués sous terre remontent à la surface sous l'œil des caméras

À 21 heures, heure de Paris, ce mercredi, plus de la moitié des mineurs chiliens bloqués dans une mine de San José depuis plus deux mois sont remontés à la surface. L'opération de sauvetage pourrait durer 24 heures.

Au compte-goutte, ils remontent sains et saufs, apparemment en bonne forme, et font leurs premiers pas à l’air libre. Sous les yeux des caméras du monde entier, les opérations de secours des 33 mineurs chiliens bloqués à 700 mètres de profondeur dans la mine de San José depuis 69 jours ont commencé ce mercredi matin.  

Durant leur remontée dans la nacelle - baptisée "Phoenix", du nom de l'oiseau mythique qui renaît de ses cendres -, il leur a été recommandé de garder les yeux fermés. De retour à la surface, ils doivent en outre porter des lunettes aux verres extrêmement sombres afin de ne pas abîmer leurs yeux, après plusieurs semaines passées dans l'obscurité. Ils devront ensuite rester deux jours en observation dans un hôpital voisin.

"Les mineurs passeront ensuite un peu de temps avec leur famille, puis ils seront emmenés vers un hôpital de campagne" situé à une quarantaine de kilomètres, explique l'envoyé spécial de France 24 au Chili, Alexis Masciarelli.

À 5h10, Florencio Avalos, 31 ans, a été le premier à retrouver la lumière du jour. Sitôt sorti de la nacelle, le cameraman du groupe - il a régulièrement filmé ses compagnons d'infortune pendant leurs longues semaines d'attente - a serré son fils de sept ans dans ses bras, puis son épouse Monica et le président chilien Sebastian Pinera, ainsi que plusieurs personnes présentes aux abords de la sortie du puits. Son frère, Renan Avalos, est toujours au fond de la mine. 

"Il est dans un état physique remarquable, même si on l’a installé dans une chaise roulante", observe Alexis Masciarelli.

"C'est un très grand bonheur, je suis très content, très heureux"

Florencio Avalos a été hissé à la surface dans une nacelle métallique de 53 cm de diamètre treuillée à travers un puits de 622 mètres de profondeur. Il avait pris la place d'un secouriste, resté au fond de la mine pour préparer les ascensions.

"C'est un très grand bonheur, je suis très content, très heureux", a déclaré le mineur avant d'être happé par une foule de journalistes qui a renversé la tente où était installée sa famille depuis le lendemain de l'éboulement. "Ce furent 69 jours d'attente avec beaucoup de souffrance et beaucoup de douleur, mais c'est terminé. L'important, c'est que l'objectif soit en train d'être atteint", a-t-il ajouté.

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Le deuxième mineur extirpé des entrailles de la Terre, Mario Sepulveda, 40 ans, a provoqué les rires de l'assistance avec ses cris de joie qui s'entendaient avant même qu'il ne soit sorti du tunnel. "Je suis tellement heureux", a-t-il crié après avoir distribué des pierres, y compris au président chilien, en souvenir de son séjour sous terre. "Merde, vive le Chili !", a-t-il lancé en sortant avant de de demander à sa femme : "Comment va le chien ?".

Juan Illanes, un ancien militaire de 52 ans, et le Bolivien Carlos Mamani, 23 ans - le seul étranger du groupe - ont ensuite été remontés à la surface. Réputé pour avoir égayé le groupe avec ses chansons, Illanes avait également écrit des lettres pleines d'humour et d'optimisme à son épouse. Le cinquième mineur sauvé s'appelle Jimmy Sanchez. Âgé de 19 ans, il était le plus jeune des "33".

Les opérations pourraient s'achever dans les 24 heures.

Chili : 69 jours d'angoisse
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Tags: Chili,