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Reconnues coupables de négligence, 11 personnes ont été condamnées à des peines de trois ans de prison après le vol, en août, dans un musée du Caire, des "Coquelicots" (photo) de Vincent Van Gogh.
AFP - Onze personnes, dont un haut fonctionnaire du ministère égyptien de la Culture, ont été condamnées mardi à trois ans de prison pour négligence après le vol d'un tableau de Van Gogh dans un musée du Caire, a-t-on appris de source judiciaire.
L'oeuvre, "Coquelicots", avait été découpée dans son cadre en plein jour le 21 août dernier au musée Mahmoud Khalil, qui abrite l'une des plus importantes collections d'art européen des XIXe et XXe siècles au Moyen-Orient.
Le tableau, estimé à 55 millions de dollars, était exposé au côté d'oeuvres de Monet, Renoir ou Degas.
L'enquête a montré que sur les 47 caméras de surveillance installées, 30 étaient en panne depuis 2006, et que le plus souvent, un seul gardien assurait la sécurité du musée.
Parmi les onze prévenus, tous condamnés, figurent Mohsen Chaalane, responsable du secteur des Beaux-arts au ministère, et Rim Bahir, la directrice du musée, ainsi que neuf autres personnes dont sept gardiens.
Ils peuvent toutefois être mis en liberté en attendant un jugement en appel, à condition de verser une caution de 10.000 livres égyptiennes (1.270 euros).
Ce vol avait mis en lumière des conditions de sécurité déplorables dans de nombreux musées égyptiens, qui abritent notamment des trésors inestimables de l'ère pharaonique, comme le célèbre masque en or massif du pharaon Toutankhamon.
Le gouvernement égyptien a depuis promis d'engager un effort important pour améliorer et moderniser les systèmes de surveillance.
Les recherches pour retrouver le tableau sont pour l'instant restées vaines.
Le 26 septembre, le ministre égyptien de l'Intérieur Habib al-Adli avait affirmé qu'un employé du musée était impliqué dans le vol.
"De nombreuses circonstances entourant le vol indiquent qu'un employé du musée a participé au crime du vol de la toile, ou l'a volée lui-même", a-t-il affirmé dans un entretien à l'agence officielle Mena, en se bornant à préciser que "l'emplacement de la toile dans le musée" le confirmait.
"Les services de sécurité continuent à oeuvrer, que ce soit en interne à travers la poursuite des efforts de recherche, ou en externe via la coopération avec Interpol et de nombreux services de sécurité d'Etats arabes ou étrangers", avait poursuivi le ministre.