À la mi-journée, le gouvernement estime à 500 000 le nombre de manifestants contre la réforme des retraites, contre 380 000 à la même heure lors de la journée du 2 octobre. Les lycéens viennent renforcer la mobilisation.
La mobilisation dans les rues :
Le gouvernement parle d'une mobilisation en hausse à la mi-journée, avec environ 500 000 manifestants contre 380 000 à la même heure, le 2 octobre, selon le ministère de l'Intérieur.
Les syndicats évoquent un nombre de manifestants plus important que lors de toutes les précédentes journées d'action, qui avaient réuni selon eux jusqu'à trois millions de personnes.
À Paris, le cortège de la manifestation parisienne contre la réforme gouvernementale des retraites a démarré mardi peu avant 14 heures à Montparnasse, derrière une banderole portant l'inscription "retraites solidaires, emplois, salaires: un enjeu de société".
À Rennes, le record est battu : Entre 22 000 personnes selon la préfecture et 60 000 selon l'intersyndicale ont défilé mardi dans les rues, chiffres les plus élevés depuis 2006. À Marseille, entre 24 500 et 230 000 manifestants, selon la police et les syndicats, défilent dans les rues, des chiffres en hausse par rapport aux journées précédentes. À Grenoble, ils sont entre 14 000 (selon la préfecture) et 72 000 personnes (selon les syndicats).
À noter la mobilisation des lycéens à Paris et en province. Ils ont bloqué de nombreux établissements et rejoint la contestation pour la première fois depuis le début des journées d'action. À la mi-journée, le ministère avait recensé 357 lycées touchés (sur 4 302 en France). "Au plus fort des mouvements", 90 établissements ont été bloqués, des blocages levés "pour la plupart" à la mi-journée selon le ministère.
Ils ont dit :
François Fillon, Premier ministre :
"Nous sommes décidés à mener cette réforme à son terme [...] "On a été au bout de ce qui est possible [...] La tentation de l'extrême-gauche et d'une partie du PS de mettre des jeunes de 15 ans dans la rue est irresponsable. [...] Maintenant, ce qu'il faut, c'est du sang-froid et pas de provocation".
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT :
"Ce qui est sûr, c'est que la tendance est à des manifestations plus importantes que toutes les journées précédentes. [...] "Nous allons continuer, la mobilisation ne va pas s'arrêter au motif que les sénateurs ont voté".
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière :
"Ce que je constate des premières informations c'est qu'elle sera la plus forte des quatre journées du mois de septembre. Dans tous les cas, ce qui remonte des départements pour ce matin ce sont des mobilisations et des manifestations… On bat les records des dernières fois. Ça veut dire que la mobilisation ne faiblit pas".
Et pendant ce temps, au Sénat...
Les débats ont été suspendus une demi-heure. Le temps de permettre aux élus de gauche de manifester.