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HRE recevra une garantie d'État de 12 milliards d'euros

La banque allemande Hypo Real Estate (HRE), déjà sauvée de la faillite, va recevoir une nouvelle garantie publique de 12 milliards d'euros. Berlin porte ainsi à 42 milliards le montant de ses aides allouées aux banques allemandes.

AFP - La banque allemande Hypo Real Estate (HRE), déjà sauvée de la faillite par l'Etat, a annoncé mardi qu'elle allait recevoir une nouvelle garantie publique de 12 milliards d'euros, soit au total 42 milliards d'euros d'aide de l'Etat.

L'institut, spécialisé dans le financement immobilier, va utiliser ces garanties pour refinancer des dettes à rembourser au 12 juin au plus tard.

HRE avait indiqué le 21 novembre avoir reçu une garantie publique de 20 milliards d'euros, puis 10 autres le 9 décembre.

La banque est l'une des plus spectaculaires victimes en Allemagne de la crise financière.

En octobre, HRE avait été sauvée in extremis du dépôt de bilan à l'aide d'un plan public d'un montant total de 50 milliards d'euros.

Elle avait ensuite annoncé son intention de demander à nouveau l'aide de l'Etat, en utilisant le dispositif de sauvetage du secteur bancaire mis en place depuis par Berlin.

Ce dispositif se présente en deux parties: d'une part il prévoit que l'Etat se porte caution, à auteur de 400 milliards d'euros maximum, de créances interbancaires. De l'autre, Berlin dispose de 80 milliards d'euros à injecter directement dans le capital des banques qui le demandent.

La banque basée à Munich (sud) a rappelé mardi qu'elle "continuait à discuter" avec les pouvoirs publics sur des mesures destinées à garantir sa liquidité.

Les ennuis de Hypo Real Estate ont été causés en premier lieu par sa filiale irlandaise Depfa, spécialisée dans l'émission de créances adossées à des actifs immobiliers, un marché complètement dévasté suite à la crise du "subprime" aux Etats-Unis.

Elle avait annoncé le 20 décembre qu'elle comptait se séparer d'environ la moitié de ses 1.800 salariés d'ici 2013.

Et selon le responsables des Finances de la majortité parlementaire, l'Etat pourrait prendre une participation dépassant 33% dans cette institut.