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Rio Tinto annonce la suppression de 1 500 postes en Europe

Le groupe minier Rio Tinto a annoncé la suppression de 1 500 postes en Europe, dont 680 en France. Ces mesures correspondent à la réduction des effectifs mondiaux annoncée par le groupe, en décembre 2008.

AFP - Le groupe minier Rio Tinto a indiqué mardi qu'il allait supprimer 1.500 postes en Europe dont 680 en France, dans le cadre de son plan de réduction de ses effectifs mondiaux de 14.000 salariés annoncé en décembre.

Le géant minier anglo-australien envisage, pour la France, "la suppression de 230 postes en CDI et le non-renouvellement de 450 CDD ou intérimaires sur un total estimé à 1.500 suppressions de postes à travers l'Europe", a-t-il annoncé dans un communiqué diffusé à l'issue d'un comité d'entreprise européen tenu à Paris au cours duquel le "plan" a été présenté.

Ces mesures correspondent "à l'annonce faite par Rio Tinto en décembre 2008 d'une réduction de ses effectifs mondiaux de 14.000 postes (5.500 CDI et 8.500 CDD et intérimaires)", a précisé le groupe.

"Ces mesures, bien que difficiles, sont indispensables pour permettre à Rio Tinto de faire face aux difficultés du secteur et rester compétitif", a estimé Hugo Bagué, directeur des ressources humaines pour le monde, cité dans le communiqué.

Parallèlement, la branche d'aluminium du groupe, Rio Tinto Alcan, a annoncé depuis le siège londonien de Rio Tinto la suppression de 1.100 emplois dans le monde, également dans le cadre des 14.000 suppressions de postes déjà annoncées.

Interrogés à Paris et à Londres, des porte-parole du groupe ont souligné que certains des 1.100 postes supprimés par la branche aluminium dans le monde étaient comptés dans les 1.500 supprimés par Rio Tinto en Europe, sans toutefois en préciser le nombre ni quels sites étaient touchés.

Le canadien Alcan, acquis par Rio Tinto en 2007, avait acheté le français Pechiney en 2003.

En France, les 230 emplois en CDI supprimés concernent les activités "produits usinés" ("environ" 130 salariés), "emballage" ("environ" 40), "métal primaire (aluminium, "environ" 45 postes) et "minéraux" ("environ" 15).

La branche aluminium Rio Tinto Alcan, qui avait déjà annoncé en décembre une baisse d'environ 5% de sa production d'aluminium, a aussi annoncé qu'elle allait la réduire de 6% supplémentaires.

Elle a précisé que "de nouvelles réductions seront mises en oeuvre graduellement" sur le site de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), déjà touché, avec le site de Dunkerque (Nord), par des baisses de production en 2008.

Rio Tinto Alcan veut aussi réduire la production de l’usine de Gardanne (Bouches-du-Rhône) de 15%, soit environ 105.000 tonnes.

Au Québec, la branche aluminium va fermer à la fin du deuxième trimestre l'usine d'électrolyse de Beauharnois (220 salariés) et réduire temporairement la production de l’usine d’alumine de Vaudreuil de 400.000 tonnes.

"Notre objectif est d’aligner la production sur la demande et de réduire le plus possible nos frais d’exploitation", a déclaré le directeur général de Rio Tinto Alcan, Dick Evans, cité dans le communiqué diffusé par le siège londonien.

Jacynthe Côté, qui lui succèdera le 1er février, a d'ores et déjà entrepris une "revue complète de la structure organisationnelle et des stratégies d’exploitation" de Rio Tinto Alcan, qui sera terminée début février.

Rio Tinto avait dévoilé le 10 décembre un plan de réduction de sa dette de 10 milliards de dollars américains d'ici à la fin 2009, qui passait par la suppression de 14.000 emplois sur les 97.000 qu'il compte dans le monde.

Rio Tinto avait été la cible d'une offre de rachat de son rival BHP Billiton qui finalement avait abandonné son projet fin novembre en raison de l'aggravation de la crise financière et de la chute des cours des matières premières

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