
Défilés parisiens de prêt-à-porter printemps-été 2011, deuxième jour ! Anne Valérie Hash a livré une collection empreinte d'infinie douceur, tandis qu'une éclatante simplicité caractérise les créations de Dries van Noten. Suivez le guide...
REUTERS - Au deuxième jour des défilés parisiens de prêt-à-porter printemps-été 2011, Anne Valérie Hash a livré une collection empreinte d'infinie douceur, tandis qu'une éclatante simplicité a marqué celle de Dries Van Noten. La styliste française, qui fête cette année le dixixème anniversaire de sa griffe, reste fidèle au masculin-féminin avec, cette fois-ci, une féminité nettement plus affirmée.
Son vestiaire estival est léger comme un souffle, dans des tons couleur de peau. Les tops de mousseline beige rosé jouent les effets de matière avec des jeux de plis et de fronces, sur des pantalons de soie grège drapant les hanches et découvrant une cheville affinée par de hautes sandales compensées.
Les vestes, courtes et cintrées, habillent gracieusement de petites épaules à peine arrondies, parfois rehaussées de noir. La styliste signe une collection seyante et ultra-féminine, comme avec cette étonnante blouse de mousseline beige rosé à l'impeccable et généreux plissé.
A peine quelques touches de gris, de vert d'eau ou de safran, viennent-ils troubler une palette entièrement vouée au poudré. Les robes, courtes ou longues, ont une fluidité accentuée par des bords éffrangés, tandis que pétillent des micro jupes légèrement bouffantes et rehaussées de métal.
Quelques touches de maille flattent les corps, avec une robe courte très près du corps à volants ou une veste noire aux manches ajourées. "Après cette crise et toutes ces difficultés, j'avais envie de plus d'optimisme et, surtout, de beaucoup de douceur", a confié Anne Valérie Hash à Reuters, en marge du défilé. "Les gens sont plus confiants, ils ont envie de s'habiller à nouveau", a-t-elle ajouté.
Après une année 2009 très difficile pour le secteur du luxe,la créatrice française, qui fête ses quarante ans cette année,espère pouvoir ouvrir sa première boutique en 2011 ou 2012.
La simplicité revisitée de Dries van Noten
A 50 ans passés, le créateur anversois a inventé unegarde-robe aux lignes sobres et limpides, mêlant les influences et les matières. La silhouette rappelle celle des années quarante pour ses vestes de toile de coton blanc éclatant ou marine, épaulées mais sans excès, finement ceinturées et portées sur de larges pantalons.
La taille est haute, souvent masquée par d'amples tops de mousseline ou de soie aux imprimés de fleurs inspirés des porcelaines chinoises, sur des fonds gris, rose ou jaune, qui rappellent l'aisance des années 1970. Les robes fluides, dans ces même motifs de soie, ponctuent d'une touche de sensualité les lignes structurées des ensembles vestes-pantalons.
Pour le soir, des vestes courtes de paillettes d'or mat rehaussées de broderies ton sur ton, des hauts en lurex ou des tuniques cintrées à jabot couleur bronze sont portées sur de fluides pantalons noirs ou des bermudas. Toute l'élégance de ce vestiaire d'une grande cohérence éclate dans la pureté des lignes et la mise en valeur des matières, coton, lin, organza de soie ou toile de jean. Dries Van Noten signe ici une collection au chic très "côte Est" américaine, loin des exubérances de ses débuts. "Je vis dans mon époque et je suis réactif à ce qui se passe", a déclaré à Reuters le styliste anversois.
Une tendance observée depuis le début de la crise, où de nombreux créateurs proposent des vêtements à la fois plus aisés à porter mais aussi moins rapidement démodables.