Dans son dernier rapport, l’Insee a révélé que 7 836 000 personnes étaient, en 2008, au-dessous du seuil de pauvreté - estimé à moins de 949 euros par mois. Cela correspond à 13% de la population, soit légèrement moins qu’en 2007.
La grande pauvreté n’a pas explosé en France ! Elle aurait même légèrement baissé, selon le dernier rapport de l’Insee analysant les données de l'exercice 2008. L’institut français des statistiques estime que 7 836 000 personnes vivent avec moins de 949 euros par mois dans l'Hexagone. Cela représente 13% de la population, soit légèrement moins qu’en 2007, où 13,4 % des Français étaient tombés sous ce seuil.
Si le rapport insiste sur les points noirs de la situation, notamment le nombre élevé de familles monoparentales touchées par la grande pauvreté (30%), le tableau final permet à la France de faire bonne figure au plan européen. Elle se classe en effet bien en deçà de la moyenne européenne, qui est de 17% de personnes vivant sous ledit seuil.
Comparer ce qui est comparable
Certes, les pays d’Europe de l’Est et du Sud tirent ce pourcentage vers le haut. Il y a ainsi 20% des Espagnols et 23% des Roumains qui gagnent moins que ce seuil, selon les données d’Eurostat. Mais la France s’en sort également mieux que des pays au niveau économique similaire - comme l’Allemagne (15%) et le Royaume-Uni (19%). Seuls les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark ont des statistiques plus "flatteuses".
Mais ces situations nationales sont-elles réellement comparables ? Oui, en grande partie. En effet, tous les pays de l’Union européenne utilisent une même méthode pour calculer le nombre de personnes vivant sous ce seuil. Une personne dont les revenus sont inférieurs à 60% du revenu médian de son pays est ainsi considérée comme vivant sous ce seuil. Reste que ce seuil variable donne des disparités très importantes entre les États. Ainsi, un Roumain qui gagne plus de 159 euros par mois et/ou un Bulgare qui touche au moins 233 euros mensuels sortent de cette zone rouge.