La Cour suprême indienne a donné mardi le feu vert à une décision de justice concernant un site religieux sensible. Le jugement doit déterminer qui des hindous ou des musulmans détient le terrain entourant les ruines de la mosquée Babri d'Ayodhya.
REUTERS - La Cour suprême indienne a autorisé mardi que soit rendu un jugement pour déterminer qui, des hindous ou des musulmans, est propriétaire du terrain entourant les ruines de la mosquée Babri d'Ayodhya, dans l'Etat d'Uttar Pradesh.
La destruction de cette mosquée par des hindous, en 1992, avait déclenché des affrontements entre hindous et musulmans qui avaient fait 2.000 morts.
Le jugement sur l'appartenance du terrain aurait dû être rendu le 24 septembre par un tribunal de l'Uttar Pradesh, mais la Cour suprême l'a suspendu à la suite d'une pétition laissant entrevoir la possibilité d'un règlement à l'amiable. "La pétition a été rejetée", a déclaré le juge S. H. Kapadia.
Le tribunal de l'Uttar Pradesh va maintenant devoir fixer une nouvelle date pour le verdict. L'un des juges affectés à ce dossier doit prendre sa retraite le 1er octobre. Le verdict pourrait dès lors être rendu dans les deux prochains jours ou reporté sine die jusqu'à la nomination du successeur de ce juge.
Le dossier de la mosquée Babri, qui date du XVIe siècle, est, de l'aveu du Premier ministre Manmohan Singh, l'un des plus épineux auxquels l'Inde est confrontée cette année, avec une rébellion séparatiste au Cachemire et une insurrection maoïste.