
La menace terroriste qui pèse sur la France, notamment dans les transports parisiens, a contraint les autorités à renforcer leur vigilance. Jeudi, les services de sécurité ont traqué une femme soupçonnée de vouloir mener un attentat dans la capitale.
AFP - Le risque d'un attentat s'est renforcé en France depuis jeudi, notamment sur les transports, a-t-on appris lundi, sans plus de précision, de source proche du ministère de l'Intérieur.
"Il s'agit d'une menace dont on pouvait penser qu'elle visait les transports", a-t-on indiqué sans fournir de détails ni sur ses raisons, ni sur son calendrier.
Ce renforcement de la menace a été enregistré "à compter de jeudi 05H00", a-t-on précisé de même source, confirmant en partie une information de RTL.
Par ailleurs, les services de sécurité français se sont lancés, en fin de semaine dernière, sur la piste d'une femme soupçonnée de vouloir mener un attentat kamikaze dans la capitale, a-t-on ajouté de même source, sans établir de lien direct avec le renforcement annoncé de la menace.
Le renforcement de cette menace a motivé le déplacement du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, où il s'est rendu en compagnie du ministre de l'Immigration Eric Besson, puis à la Tour Eiffel jeudi, a-t-on ajouté.
"La menace ne fait que se préciser, hélas, ces derniers jours", avait déclaré dimanche M. Hortefeux. Une prise de position déjà affirmée jeudi par le ministre après l'enlèvement de sept personnes --dont cinq Français-- dans le Sahel nigérien et une fausse alerte à la bombe mardi soir à la tour Eiffel.
Par ailleurs, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, fait l'objet depuis jeudi soir d'une protection rapprochée, a indiqué lundi son entourage.
Trois personnes relevant du Service de protection des hautes personnalités (SPHP) sont chargées de sa sécurité, pour une durée qui n'a pas été précisée, a précisé son porte-parole Slimane Naddour, confirmant une information de RTL.
Aucun détail n'a été fourni sur les raisons de cette protection.
Selon une source proche du ministère de l'Intérieur, cette mesure "n'est pas liée au renforcement de la menace, mais tout le monde se souvient que la série des attentats de 1995 a débuté avec l'assassinat de l'imam Sahraoui".
Le 11 juillet 1995, Abdelbaki Sahraoui, imam modéré de la mosquée de la rue Myrha (XVIIIe) et porte-parole à Paris du Front islamique du salut (FIS), était tué par balles en compagnie de son secrétaire particulier, par deux hommes qui n'ont jamais été identifiés.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a affirmé dimanche que la période actuelle "justifiait une vigilance renforcée" en matière de sécurité, au moment où le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini a évoqué "une menace terroriste majeure".
Dans Le Monde daté de dimanche/lundi, M. Squarcini a affirmé que "la France était sous le coup d'une menace terroriste majeure".
"Il dit cela parce que nous avons un certain nombre d'éléments", a commenté M. Chatel, qui était l'invité du Forum Radio J.