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Hillary Clinton qualifie de "sérieuses" les discussions en vue d'un accord de paix

Après une première journée de discussions en Égypte, Israéliens et Palestiniens négocient ce jeudi à Jérusalem. La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton assure que tous cherchent "avec sérieux" à trouver un accord de paix.

Hillary Clinton s’est montrée résolument optimiste ce mercredi à Jérusalem, où elle supervise une nouvelle journée de discussions directes entre Palestiniens et Israéliens. La secrétaire d’État américaine a assuré que les leaders palestinien et israélien cherchaient "avec sérieux" à trouver un accord de paix.

"Ils se sont mis au travail et ils ont commencé à s’attaquer aux problèmes de fond, que seules des négociations directes peuvent résoudre” a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse donnée en compagnie du président israélien, Shimon Peres. Avant de s’entretenir à nouveau ce mercredi avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, elle a réaffirmé que les États-Unis "seront à leurs côtés pour prendre des décisions difficiles".

Arrivée mardi soir dans la Ville sainte, elle avait auparavant assisté à une première série de négociations entre Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahou. Une première journée de discussions qui s’est tenue mardi dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sans que des progrès concrets aient été accomplis.

"Les discussions de Charm el-Cheikh n’ont pas déclenché d’enthousiasme particulier à Jérusalem", assure ce mercredi le correspondant de France 24 en Israël, Gallagher Fenwick. "On n’a pas l’impression que des progrès ont été accomplis dans ce long processus qui dure depuis plus de 17 ans" ajoute-t-il.

"Un engagement de bonne foi"

"Les parties ont entamé des discussions sérieuses sur des questions de fond" a cependant déclaré l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, à l’issue de la première série de discussions, sans préciser si les problèmes les plus épineux avaient été abordés. "Le président Abbas et le Premier ministre Netanyahou ont aussi réaffirmé leur intention de s'engager dans ces négociations avec bonne foi et sérieux" a-t-il simplement indiqué.

"L’administration américaine compte accroître la pression sur les deux parties, notamment sur la question de la colonisation, qui reste le principal obstacle" assure ce mercredi le correspondant de France 24 à Jérusalem, Galagher Fenwick.

Le problème des constructions israéliennes en Cisjordanie occupe en effet une place centrale dans les débats, à moins de deux semaines de l'expiration, le 26 septembre, du gel partiel de la colonisation dans les territoires palestiniens.

Tandis que Benjamin Netanyahou ne fait pas de mystère sur son intention de ne pas prolonger la durée du moratoire, George Mitchell a lui réaffirmé que les États-Unis jugeaient qu’une prolongation de celui-ci serait "logique". Sur ce sujet les "efforts se poursuivent et nous pensons que nous allons globalement dans la bonne direction", a indiqué mardi l'émissaire américain pour le Proche-Orient.

Entre autres problèmes récurrents sur lesquels butent les négociations figurent, notamment, les frontières d'un futur État palestinien, la sécurité d'Israël et le statut de Jérusalem.

Les deux dirigeants, qui n’ont pas fait de déclaration publique à l’issue de leurs discussions de mardi, ne s’étaient pas rencontrés depuis la reprise des négociations de paix directes, le 2 septembre à Washington.