À la suite de la condamnation de Barack Obama, le pasteur Jones a annulé son projet de brûler des exemplaires du Coran à l'occasion du neuvième anniversaire des attentats du 11-Septembre.
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Le pasteur de Floride, Terry Jones, a annoncé jeudi qu'il renonçait à son projet de brûler samedi des exemplaires du Coran, à l'occasion du neuvième anniversaire des attentats du 11-Septembre.
Terry Jones, pasteur d'une petite église de Gainesvile, en Floride, a déclaré qu'un accord avait été conclu avec des responsables musulmans pour déplacer l'endroit où doit être construit un centre culturel islamique comportant une mosquée, à New York. Néanmoins, Une source proche de l'imam de New York nie cependant que tout accord ait été passé.
AFP - L'organisation de coopération policière Interpol a lancé jeudi une "alerte globale" à ses 188 pays membres, mettant en garde contre la "forte possibilité d'attaques violentes", en raison du projet d'un groupe intégriste chrétien américain de brûler des exemplaires du Coran.
L'autodafé prévu ne peut être interdit en soi, le premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d'expression.
Le projet d'installation d'un centre musulman près de Ground zero, site des attentats du 11-Septembre à New York, a suscité de vives réactions. De plus en plus d'Américains pensent que le président Barack Obama est musulman, selon des sondages, alors qu'il affiche sa foi chrétienne.
"On assiste à une puissante vague de rhétorique contre les musulmans dans notre société, qui a conduit à un grand nombre d'incidents racistes visant des mosquées et des musulmans à travers le pays", explique Ibrahim Hooper, du Conseil sur les relations américano-musulmanes.
Des condamnations unanimes
Des condamnations étaient venues en cascade des plus hauts responsables américains, du Vatican, du monde islamique et d'autres dirigeants du monde. Quant à l'égérie du "Tea Party" (ultra-conservateur, très religieux), Sarah Palin, ancienne candidate républicaine à la vice-présidence, elle condamne aussi une "provocation inutile".
Le Vatican dénonce "un geste de grave offense envers un livre considéré comme sacré par une communauté religieuse". Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, estime qu'un tel acte ne peut être soutenu "par aucune religion". En Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, le président a demandé instamment jeudi à Barack Obama d'empêcher l'initiative du pasteur Jones.
Le projet a suscité de vives réactions au Moyen-Orient. L'Iran assure que sa réalisation provoquera des réactions "incontrôlables". L'institution sunnite d'Al-Azhar au Caire, traditionnellement modérée, estime que "si le gouvernement (américain) ne parvient pas à l'arrêter (...), cela ruinera les relations de l'Amérique avec le monde musulman" et "constituera une opportunité pour le terrorisme".