À moins d'un mois de l'ouverture des Jeux du Commonwealth de New Delhi, qui se tiendront du 3 au 14 octobre, la capitale indienne est encore un vaste chantier.
"Les Jeux de Delhi seront plus grands que ceux de Melbourne", avait lancé le tennisman indien Vijay Amritraj à l’issue des Jeux du Commonwealth australiens, il y a tout juste quatre ans. Moins d’un mois avant le début des Jeux du Commonwealth organisés pour la première fois en Inde, New Delhi est encore loin du compte.
L'inquiétude monte concernant les sites de compétition qui ne répondent pas aux normes internationales. La Fédération des Jeux du Commonwealth a, à maintes reprises, mis en garde les organisateurs au sujet des retards pris dans les travaux, en particulier ceux concernant l'installation des systèmes électroniques essentiels au bon déroulement des épreuves.
Dans un article du quotidien "Times of India" paru mercredi, les autorités indiennes laissaient entendre que des délais supplémentaires seraient nécessaires pour achever la réfection de certaines routes principales reliant les installations sportives aux logements des athlètes. Les travaux pourraient durer jusqu'à novembre, soit bien au-delà du déroulement des Jeux, qui se tiendront du 3 au 14 octobre…
Pour l’heure toutefois, le comité d'organisation se veut optimiste, comme le gouvernement. Lors d'une conférence de presse, le secrétaire d’État indien attaché aux travaux publics, K.K. Sharma, a ainsi déclaré, rassurant : "Sur les 24 sites dont le ministère a la charge, 16 sont achevés et 8 sont en cours de finition". Il a précisé par ailleurs que les projets-clés, comme l’autoroute aérienne du Barapullah Nallah et le stade Jawaharlal Nehru, seront terminés avant la date limite du 15 septembre que le gouvernement s'était fixée.
itReste que l’utilisation d’ouvriers migrants travaillant dans des conditions déplorables pour achever les travaux renforce d’autant plus l’image d’une Inde inégalitaire et corrompue. Les espoirs que ces Jeux donneraient une autre vision de Delhi - comme les Jeux olympiques l'avaient fait pour Pékin, en 2008 - ne cessent de s'amenuiser.