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La liste des maires assassinés s'allonge d'une victime

Le maire de El Naranjo, une localité située dans la région où le gang des "Zetas" est accusé du massacre de 72 émigrants clandestins, a été assassiné mercredi dans son bureau. Il est le sixième maire au moins à subir ce sort cette année.

AFP - La liste des maires assassinés s'allonge au Mexique: celui d'une localité du nord-est du pays a été assassiné mercredi dans son bureau par des tueurs, a annoncé à l'AFP un représentant de sa formation politique.

Alexander Lopez Garcia, maire de El Naranjo, une localité de 20.000 habitants, située dans la région où le gang des "Zetas" est accusé du massacre, fin août, de 72 émigrants clandestins, est au moins le sixième de l'année assassiné au Mexique.

Le dernier en date était le maire de Hidalgo, dans cette même région, abattu au volant de sa voiture.

"Un commando armé a fait irruption dans la mairie vers 13H00" (18H00 GMT), a confirmé à l'AFP un représentant local du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), la formation du maire.

Quatre hommes masqués sont arrivés en voiture devant la mairie, "deux d'entre eux sont restés dehors et les deux autres sont montés à l'étage jusqu'au bureau du maire, où ils ont tiré sur lui", a précisé le Parquet dans un communiqué.

Il pourrait s'agir de représailles après l'arrestation de la totalité de l'effectif des policiers

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municipaux, 19 hommes accusés de complicité dans "des actes criminels comme enlèvement et extorsion", et laissés toutefois en liberté, a ajouté le Parquet.

C'est dans cette même région que le candidat du PRI au poste de gouverneur de l'Etat de Tamaulipas, Rodolfo Torre, avait été assassiné fin juin dernier, à quelques jours du scrutin.

L'ombre des cartels de la drogue plane sur ces assassinats, dans une région où le gang des "Zetas" dispute le contrôle du trafic et du territoire à son ancien employeur, le vieux cartel du Golfe.

Dans l'ensemble du pays, la "guerre des cartels" pour le contrôle du trafic de drogue à destination des Etats-Unis a fait quelque 28.000 morts, entre les règlements de comptes et les affrontements des trafiquants contre les forces de l'ordre, depuis décembre 2006, date de l'arrivée au pouvoir du président Felipe Calderon, malgré le déploiement de 50.000 soldats en renfort de la police.