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Au lendemain du cessez-le-feu décidé par une faction des rebelles du CNDP, des chefs miliciens pro-gouvernementaux Maï-Maï, basés dans l'Est du pays, ont annoncé, samedi à Goma, l'arrêt des combats entre les deux parties.

AFP - Des chefs miliciens pro-gouvernementaux congolais Maï-Maï, basés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé samedi à Goma (est) l'arrêt des "hostilités" contre la rébellion du Conseil national pour la défense du peuple (CNDP).

Cette décision intervient au lendemain de l'annonce faite par des commandants dissidents du CNDP, dirigés par le chef d'état-major du mouvement Bosco Ntaganda, de "la fin de la guerre" contre l'armée congolaise.

Le CNDP - qui contrôle une grande partie de la province congolaise du Nord-Kivu (est) notamment après des affrontements contre l'armée gouvernementale de fin août à novembre - est en crise depuis le limogeage, le 5 janvier, par Bosco Ntaganda de son chef historique, Laurent Nkunda.

Ce dernier, qui dirige le CNDP depuis sa création en 2006, a depuis affirmé que M. Ntaganda n'avait "plus d'ordre à donner" au sein du mouvement.

Dans leur déclaration à la presse samedi, des chefs miliciens Maï-Maï du mouvement des Patriotes résistants congolais (Pareco) disent "avoir pris acte de la déclaration de fin de guerre du CNDP" faite par des commandants dissidents de la rébellion.

"Considérant dès lors que toute justification des actions militaires de notre part est désormais sans objet, nous, Museveni Sendugu, président du Pareco, et le colonel Mugabo Baguma déclarons" que le mouvement "arrête à partir du 17 janvier les hostilités à l'encontre du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)".

Cette déclaration n'a cependant pas été avalisée par une autre faction du Pareco dirigée par le général Sikuli Lafontaine.

Ces derniers mois, l'armée congolaise et le Pareco combattaient ensemble le CNDP.